Les premiers missionnaires de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours sont arrivés au Québec en 1833. Les premiers convertis sont partis à Kirtland (Ohio) pour se joindre au groupe principal de saints des derniers jours qui s’est finalement installé dans les régions montagneuses de l’Ouest des États-Unis. D’après les connaissances dont on dispose, pendant plusieurs décennies après les années 1840, il n’y a pas eu de membres de l’Église au Québec.
En 1893, l’Église a organisé la mission des États de l’Est, qui incluait l’est du Canada. Des documents anciens indiquent que des missionnaires de l’Église ont rendu des visites occasionnelles au Québec au début des années 1900. En 1919, après la création de la Mission canadienne, dont le siège était à Toronto, des missionnaires ont commencé à servir de façon permanente à Montréal. Le 16 septembre 1928, Charles H. Hart, président de mission, a organisé la branche de Montréal, dont le président était James McCance. En 1942, l’Église a acquis son premier lieu de culte au Québec, situé Boulevard Saint-Joseph, à Montréal.
Avant 1960, les missionnaires passaient l’essentiel de leur temps à enseigner l’Évangile à la population anglophone du Québec. Le 20 avril 1961, Thomas S. Monson, président de mission de l’époque, a ouvert l’œuvre en français de façon permanente en affectant des missionnaires francophones.
Le 10 juin 1970, l’Église a changé le nom de la mission canadienne pour l’appeler la Mission d’Ontario-Québec et deux ans plus tard, le 14 juillet 1972, elle a divisé cette mission pour créer la Mission du Québec. Deux ans plus tard, le 20 juin 1974, le nom de la mission a changé pour devenir la Mission de Montréal (Canada) et il n’a pas été modifié depuis.
En 1967, Montréal a accueilli l’exposition universelle. À cette occasion, l’Église a ouvert un pavillon appelé L’homme et son monde. Au cours des années suivantes, des centaines de milliers de personnes ont visité ce pavillon. Cela a marqué le début d’une croissance importante de l’Église au Québec, particulièrement parmi les francophones. Alors qu’en 1970, il n’y avait que mille deux cent soixante-dix-huit saints des derniers jours au Québec, en 1980 ils étaient trois mille deux cent quatre-vingt-dix-sept, en 1990, six mille huit cent quinze et en 2000, huit mille sept cent quarante-cinq.
Le 18 juin 1978, Thomas S. Monson, du Collège des douze apôtres, a organisé le premier pieu du Québec (et premier pieu francophone d’Amérique du Nord). Le nouveau pieu incluait les paroisses de Drummondville, Hochelaga, Laval, Lemoyne et Papineau (renommée Mascouche en 1989), ainsi que les branches de Valleyfield, Gatineau (auparavant appelée Outaouais), Trois-Rivières et Zarahemla.
Le 4 juin 2000, Gordon B. Hinckley, alors président de l’Église, a consacré le temple de Montréal (Québec). En juin 2014, le temple a fermé ses portes pour des réparations et des rénovations complètes et il sera reconsacré le 22 novembre 2015.
Aujourd’hui, les saints des derniers jours du Québec vivent dans quatre pieux et trente-huit assemblées. Ils viennent de tous les horizons et sont actifs dans les milieux politiques et académiques, les conseils inter-confessionnels, le service à la collectivité et l’aide humanitaire. Les membres de l’Église du Québec sont déterminés à faire de leur province un endroit où il fait bon vivre.