Cinq femmes exceptionnelles ont été reconnues pour leur contribution à la collectivité lors d’un rassemblement interconfessionnel commémorant la Journée internationale des femmes, le 8 mars 2024, à St. Albert, en Alberta. Des membres de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours se sont joints à ceux d’autres confessions pour souligner l’événement, qui avait pour thème « Inspirer l’inclusion ». Cette cérémonie visait à reconnaître, à valoriser et à rendre hommage aux femmes de la région qui font changer les choses dans la société. Pour la première fois de l’histoire de la Journée internationale des femmes de St. Albert, une jeune femme a également été félicitée pour son travail bénévole exceptionnel.
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La présidente générale de la Société de Secours, Camille N. Johnson, a récemment déclaré : « Si toutes les femmes de ce monde comprennent qu’elles peuvent édifier leurs semblables là où elles sont – si nous leur donnons les moyens de le faire grâce à la liberté de religion et de croyance – je suis convaincue que nous pouvons vraiment changer le monde » (« President Johnson Marks International Women's Day 2024 »). La présidente Johnson a tenu ces propos à l’issue de son allocution au Parlement de l’Union européenne à Bruxelles, en Belgique, juste avant la Journée internationale des femmes de 2024.
Un partenariat pour la Journée internationale des femmes à St. Albert
Il y a 27 ans, la communauté baha’ie a instauré une activité annuelle à l’occasion de la Journée internationale des femmes à St. Albert pour rendre hommage aux femmes de la région qui s’engagent dans la collectivité. L’année dernière, St. Albert Interfaith Connections (SAIC) s’est joint à la communauté baha'ie pour coorganiser l’événement.
« Le but de cette journée est d’honorer les femmes dont l’apport considérable a changé la vie de notre communauté, car nous pensons qu’en honorant ces femmes, nous les honorons toutes », a expliqué Leasa Sulz, la directrice de la communication du pieu d’Edmonton (nord de l’Alberta) et membre de SAIC.
Le SAIC, créé en 2020, est composé de bénévoles issus de nombreuses religions : la foi baha’ie, le catholicisme, l’islam, le judaïsme, la religion presbytérienne, l’Église de scientologie et L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Le SAIC se consacre à faire connaître et à faire valoir les principes et les valeurs de toutes les religions.
« Nous servons ensemble, en choisissant, en organisant et en orchestrant chaque année deux activités d’envergure pour notre communauté, a expliqué Mme Sulz. En collaborant, nous apprenons non seulement à nous familiariser avec les croyances religieuses des uns et des autres, mais nous acquérons également une compréhension et une appréciation plus profondes de la foi de chacun. Nous constatons que nos liens interconfessionnels nous donnent l’occasion de dialoguer, ce qui renforce notre respect et notre considération pour autrui. »
Une activité sur le thème : « Inspirer l’inclusion »
L’adjointe à la mairesse, Natalie Joly, a accueilli les participants à la cérémonie. L’oratrice principale, Mary O’Neill, une ancienne ministre de l’Assemblée législative de St. Albert et ancienne lauréate de la Journée internationale des femmes, a rappelé au public que « le fait d’encourager l’inclusion et l’égalité des femmes ne diminue pas ce que d’autres possèdent. Dans le partage, tout le monde progresse et s’élève ».
Avant la remise des prix, la sainte des derniers jours Kirsten Sanders a interprété sa composition originale pour alto, intitulée « Thème et variations en l’honneur des femmes ».
Les lauréates
Les lauréates de cette année, d’âge varié, sont issues de confessions et de milieux différents. Chacune, à sa manière, a inspiré l’inclusion dans sa communauté.
Barbara Riley a reçu le prix de la Journée internationale des femmes pour son service à la collectivité. Elle est motivée par sa foi et son désir d'aider les autres, comme en témoigne sa contribution bénévole depuis 80 ans. D’innombrables membres de la communauté, y compris des réfugiés et des immigrants, continuent de bénéficier de ses soins pastoraux et de son aide. « Lorsque nous donnons du fond du cœur, sans attendre de rémunération, nous partageons librement avec les autres les dons que Dieu nous a accordés, a-t-elle expliqué. Nous avons tous du temps, des talents et des oreilles attentives à offrir, et nous avons tous la responsabilité de tendre la main et de faire profiter les autres de ce que nous avons. »
L’honorable juge Lisa Tchir a accepté un prix en reconnaissance de son travail dans le domaine des droits autochtones, des droits de la personne et de la condition de la femme. Elle a été procureure de la Couronne et, dans le cadre de son travail avec le ministère de la Condition féminine, elle a contribué à la création d’outils visant à garantir que le langage inclusif et l’analyse comparative entre les sexes soient pris en compte dans tous les textes législatifs. En tant que juge, son respect des autres, dans l’administration de la justice et l’État de droit, a eu des retombées positives considérables sur la société. « J’ai appris qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des ressources ou une position particulière pour se rendre utile. Il suffit de commencer là où nous sommes et de mettre à profit les talents qui nous ont été donnés », a-t-elle déclaré.
Danielle Reed, une enseignante, conseillère scolaire et auteure inspirante, a été récompensée pour sa capacité à motiver les jeunes. L’inclusion constitue une valeur fondamentale pour Mme Reed, qui communique ses idées lors de conférences et d’événements organisés dans toute l’Alberta, et qui agit en tant que conseillère et animatrice d’ateliers. Elle s’efforce de vivre sa vie en fonction de ce qu’elle enseigne. « Je rappelle à mes élèves qu’ils sont créatifs, pleins de ressources et autonomes. Qu’il leur revient de se prendre en main. Je leur demande ce qui est important pour eux. Et je leur assure que même leurs imperfections leur permettront d’être plus inclusifs », a-t-elle expliqué.
Irene Leduc a été décorée pour les services qu’elle a rendus au Canada en tant qu’assistante médicale dans les forces armées. Son inlassable compassion et son dévouement sans faille à l’égard des mal-logés changent des vies. Mme Leduc, une membre de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, croit que c’est ensemble qu’on est le plus efficace pour aider les autres. Elle apporte bénévolement son aide à de nombreuses organisations et causes. C’est parce qu’elle préfère rester dans l’ombre qu’elle a reçu le prix de l’héroïne méconnue et de l’aide humanitaire.
Madison Manchakowsky, une entraîneuse d’athlétisme bénévole, a reçu un prix pour le service à la communauté chez les jeunes. Elle collabore bénévolement avec les entraîneurs de son école secondaire et les joueurs afin de prévenir les blessures sportives et de prodiguer les premiers soins en cas de besoin. Madison est une élève de douzième année énergique et très concentrée qui a récemment participé à un cyclothon de 48 heures. Cette activité a permis de recueillir 1 000 dollars pour la recherche sur le cancer. Son désir d’aider ses semblables, associé à ses compétences d’entraîneuse sportive, compte beaucoup pour la population de St-Albert.
La collaboration interconfessionnelle est source d’unité
« Servir au sein de SAIC a été pour moi une source d’enrichissement et un cadeau que je chéris, a affirmé Mme Sulz. Nous avons tissé des liens d’amitié et d’amour tout en œuvrant ensemble à l’amélioration de notre communauté. Ces personnes sont mes sœurs et mes frères. »
Les membres de SAIC savent que les collectivités, les familles et les pays sont bénis lorsque des personnes de diverses religions et croyances se mettent au service les unes des autres et travaillent ensemble.
Mary Ellen Smoot, une ancienne présidente générale de la Société de Secours, a expliqué : « L’unité de but, de pensée et de sentiment est une qualité qui mène à l’exaltation. Lorsque nous pouvons mettre de côté nos différences et accorder de la valeur aux forces de chacun, de grandes choses se produisent. Joseph Smith, le prophète, a fait la mise en garde suivante : “Ne vous limitez pas dans vos idées en ce qui concerne les vertus de votre prochain [...] Vous devez ouvrir votre âme aux autres.ˮ Une telle générosité d’esprit invite à une plus grande unité » (« Développer sa force intérieure », conférence générale d’avril 2002).
Par Carol Laycock