Le Festival de l’émancipation d’Owen Sound commémore la loi sur l’émancipation du Commonwealth britannique datant du 1er août 1834. Des membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours étaient présents lors des célébrations pour discuter du Freedmen’s Bureau Project. Ce projet aide les Canadiens de descendance afro-américaine à se rattacher à leurs ancêtres de l’époque de la guerre civile américaine.
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Le Festival de l’émancipation d’Owen Sound est considéré comme l’un des plus anciens de ce type en Amérique du Nord, et possiblement au niveau mondial. En 1862, le festival a commencé par un pique-nique soulignant le jour de l’émancipation et il se poursuit encore de nos jours. Les gens de tous les milieux sont les bienvenus, spécialement ceux qui ont un intérêt pour l’histoire, la famille, la culture et la communauté. Le très beau parc Harrison, un trésor en soi, était le lieu des activités.
La directrice des Affaires publiques du pieu de Barrie (Ontario), Diane Downie, a exprimé sa reconnaissance envers Dorothy Abbott, l’organisatrice de l’événement : « Dorothy Abbott a travaillé diligemment et longuement pour mettre de l’avant cet événement. Tout le monde aime le Festival de l’émancipation d’Owen Sound. »
Lors du programme présenté en matinée, Wanda Thomas Bernard, sénatrice de Nouvelle-Écosse, a annoncé qu’elle présenterait une proposition de loi à l’automne qui relatera l’histoire d’Owen Sound et qui proposera la reconnaissance nationale du jour de l’émancipation tous les 1er août. L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par les représentants municipaux et les participants présents. Parmi ceux qui ont appuyé l’initiative se trouvaient le député de Bruce–Gray–Owen Sound, Larry Miller, le maire d’Owen Sound, Ian Boddy, et la porte-parole du Festival de l’émancipation d’Owen Sound, Dorothy Abbott.
Le Chemin de fer clandestin était un réseau de routes secrètes et de maisons sécuritaires établies aux États-Unis au début et au milieu du 19e siècle. Des esclaves afro-américains utilisaient ce réseau pour fuir vers les États du nord et par la suite vers le Canada. Des sympathisants envers leur cause leur venaient en aide.
On ne connaît pas le nombre exact d’hommes et de femmes réduits en esclavage qui ont utilisé l’organisation clandestine du réseau ferroviaire pour entrer au Canada, mais il se pourrait que ce nombre ait atteint 30 000 ou 40 000 individus. Plusieurs sont passés par Détroit pour arriver en Ontario, tout particulièrement à Windsor, à Fort Erie, à Chatham et à Owen Sound.
Au festival, les participants ont entendu des histoires d’arrière-grands-pères et d’arrière-grands-mères qui ont fui vers la sécurité et qui se sont finalement établis à Owen Sound. Darrel Greene, 43 ans, est fier de son arrière-grand-père John « Papa » Walls, qui s’est installé à Owen Sound. Walls avait une grande famille, mais il est malheureusement mort d’un accident de travail dans une carrière.
Pour honorer la mémoire de Walls et celle d’autres affranchis qui ont tant risqué afin d’échapper à l’esclavage en empruntant de périlleux parcours vers la liberté au Canada, des pierres de la carrière ont servi à élever un magnifique tumulus. La créatrice Bonita de Matteis a fait une présentation intéressante sur les idées qui ont donné vie à ce monument. Elle a également souligné la contribution importante de Peter Lemon, un représentant municipal émérite, dans la réalisation de cet ouvrage commémoratif.
Linda Amour Grant, Uriah Grant, Alex Alexander, Mary Lang, Kathy Laird, James Hindle et John Ireland représentaient l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Ils se sont liés d’amitié avec des participants en partageant des histoires de leurs ancêtres et se sont enthousiasmés au sujet des nouveaux liens rendus possibles grâce à discoverfreemen.org.