En tant que disciples de Jésus-Christ, nous condamnons énergiquement les sévices de toute sorte. La maltraitance est un enjeu majeur de santé publique et est illégale dans de nombreux pays. Elle est aussi absolument interdite par les commandements de Dieu. Personne n'est en droit d'infliger des mauvais traitements et personne ne devrait avoir à subir de sévices.
Protéger les gens et en prendre soin était une priorité pour Jésus-Christ durant sa vie, et c’est une priorité pour son Église aujourd’hui. Le Sauveur a mis en garde ses disciples : « Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer » (Voir Matthieu 18:1-6). Ces paroles de condamnation de la part du Sauveur sont puissantes.
L'Église s'efforce continuellement de trouver des moyens d'accroître ses efforts pour prévenir la maltraitance et y mettre fin, et pour prendre soin de ceux dont la vie a été bouleversée par de tels sévices.
Aider la victime, et mettre un terme aux sévices
La maltraitance est un sujet que l’Église prend vraiment très au sérieux. Lorsque nous apprenons qu’il y a eu maltraitance, notre priorité est d’aider la victime et de mettre un terme aux sévices. Nous formons les dirigeants de l'Église et leur fournissons des ressources pour mettre un terme aux mauvais traitements et pour assurer la sécurité de chacun. Nous offrons aussi des ressources permettant aux membres de signaler des sévices en toute sécurité et d'obtenir de l'aide s'ils ont subi de mauvais traitements.
Les efforts constants de l’Église pour prévenir la maltraitance et y mettre un terme font écho aux enseignements du Sauveur d’« aider la brebis qui est perdue » (voir Luc 15:4). Une victime de maltraitance est un enfant d’un Père céleste aimant. Nous devons tout mettre en œuvre pour la protéger et l'aimer. Nous exhortons nos dirigeants et nos membres locaux à tendre la main aux victimes, à les réconforter et à les encourager, et à les aider à comprendre que ce qui s’est produit était une injustice, que l’expérience n’était pas de leur faute. Nous incitons les dirigeants et les membres à prendre les moyens pour s'assurer que cela ne se reproduira jamais.
La politique
L’Église a une politique de tolérance zéro en ce qui a trait aux sévices. Cela signifie que si nous apprenons qu’il y a eu maltraitance, nous coopérons avec les forces de l’ordre en faisant rapport et en enquêtant sur les sévices. Les membres reconnus coupables de maltraitance sont aussi soumis aux lois de Dieu. Que le membre soit reconnu coupable ou non, il peut être sujet à une action disciplinaire de l’Église et perdre son affiliation à l’Église.
Les efforts de l’Église pour prévenir les sévices et protéger les individus
Prévenir les mauvais traitements et protéger les individus en ce sens est une priorité de l’Église.
Des collectivités aux valeurs communes
- Nos membres assistent à l’église là où ils vivent, et les membres se connaissent habituellement et connaissent les enfants des uns et des autres. Il n’y a pas de clergé professionnel au niveau de l’Église locale – tous les dirigeants sont bénévoles. Ce sont des dirigeants laïcs en qui l’on a confiance, qui servent pendant plusieurs années et qui vivent généralement dans la collectivité.
- Les dirigeants locaux des adultes et des jeunes sont des voisins, des parents, et des amis. Ils s’instruisent les uns les autres et enseignent aux enfants des uns et des autres.
- Nous incitons nos assemblées à faire de leurs lieux de culte des endroits sécuritaires.
Les mesures de sécurité
- Les bâtiments sont conçus pour protéger contre les sévices. Depuis 2006, toutes les classes dans les nouvelles chapelles et lieux de réunions ont des fenêtres, afin que les parents et d’autres personnes puissent surveiller les enfants et assurer leur sécurité.
- Nous exigeons qu’au moins deux dirigeants adultes soient présents lors de toutes les activités des jeunes.
- Lorsque des dirigeants sont assignés à enseigner à des enfants ou à des jeunes, au moins deux adultes responsables doivent être présents en tout temps.
Le processus pour appeler les dirigeants
- Quand une personne est candidate pour travailler auprès des enfants ou des jeunes, l’évêque reçoit une recommandation d’autres dirigeants adultes, a une entrevue avec l’individu et passe en revue les registres de son appartenance à l’Église. S’il y a la moindre indication de sévices antérieurs, cette personne devient inadmissible à tout service auprès des enfants ou des jeunes. Avant d’intégrer ses nouvelles fonctions, l’individu est présenté à l’assemblée pour un vote de soutien. On demande aux évêques ou à ses conseillers d’avoir une entrevue avec les dirigeants auprès des jeunes au moins deux fois par an.
Les annotations des dossiers de membres
- Tous les membres ont un dossier de membre de l’Église qui contient des informations importantes telles que les dates de baptême, de mariage, de naissance des enfants, etc. Ces renseignements incluent une mention des infractions, notamment la maltraitance.
- Quand un évêque voit la mention, il appelle les bureaux de l’Église et on lui donne la directive claire sur les façons de protéger les membres de l'assemblée. Un individu qui a commis des sévices contre des enfants ne peut être appelé à travailler auprès d’eux.
Une ligne d’assistance téléphonique professionnelle
- L’Église a créé une ligne d’assistance téléphonique en 1995 pour mettre en contact les dirigeants de l'Église avec des professionnels de la santé et du droit et pour assurer la conformité aux lois en matière de signalement contre les sévices.
- Si un évêque soupçonne des mauvais traitements ou s’il est mis au courant de sévices commis contre un individu, il doit appeler l'assistance téléphonique. On le mettra en contact avec un conseiller professionnel pour aider la victime, mettre un terme aux sévices, et prévenir des sévices contre d’autres personnes. Au cours de cet appel téléphonique, l’évêque s'entretient également avec un avocat pour s’assurer que toutes les obligations juridiques sont observées.
Des consultations offertes
- L’Église offre, et couvre souvent les coûts, des consultations professionnelles pour les victimes, sans égard à leur capacité de payer.
- L’Église croit que les victimes peuvent surmonter les effets des sévices et mener une vie productive centrée sur le Christ grâce à l’assistance de consultations professionnelles. L’Église fait tout ce qu’elle peut pour ramener les victimes sur le sentier de la guérison et de l’espoir.
Les agresseurs reconnus coupables peuvent recevoir le pardon
En tant que chrétiens, nous croyons au pardon. Lorsque les agresseurs reconnus coupables ont payé leur dette envers la société et qu'ils sont passés par un processus de repentance complet, ils peuvent obtenir le pardon et être réintégrés comme membres à part entière. Cependant, ils n'auront jamais l'occasion de travailler auprès des enfants ou des jeunes.
La responsabilité d’éduquer
L’Église encourage les familles à parler de la maltraitance avec leurs enfants et à s’instruire sur la manière de reconnaître et de prévenir les sévices. On encourage aussi les parents à être engagés dans les activités de leurs enfants et à mettre l’accent sur une communication ouverte avec eux. Tous les membres de l’Église et les non-membres ont la responsabilité d’être vigilants en ce qui a trait aux sévices. Généralement, quelqu’un qui maltraite les autres est adroit dans la tromperie et cache ses actions. Les Églises, les organisations de jeunes, les familles et l’ensemble de la société doivent faire preuve de vigilance à cet égard.
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Mis à jour le 5 août 2022