Rebecca (Becky) Smith était assise avec plus de 200 étudiants sur le campus de l’Université Brigham Young –Idaho lorsque Thomas S. Monson, président de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a annoncé que les jeunes femmes peuvent partir en mission à 19 ans et les jeunes hommes à 18 ans.
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“Tout le monde est resté sans voix. ... On pouvait littéralement entendre une mouche voler lorsqu’il a fait cette annonce’’, déclare Smith. ‘’J’étais vraiment contente pour toutes mes amies… parce qu’elles allaient pouvoir partir plus tôt.”
Après l’annonce, Smith a téléphoné à sa mère à Duncan, en Colombie britannique. Cette dernière a fait une mission il y a des années, à Halifax, Nouvelle Écosse, et Smith dit qu’elle s’est rendu compte que ‘’servir une mission n’apportait que des bienfaits.”
Elle a donc décidé de mettre sa carrière d’infirmière de côté. Elle se présentera au Centre de formation missionnaire de Provo, Utah, le 20 mars, avant de servir en Espagnol dans la Mission de Montréal, Québec.
Comme pour Smith, la décision de tout laisser tomber n’est facile à prendre pour aucun jeune homme ni aucune jeune fille membre de l’Église. Néanmoins, la réponse à l’annonce du 6 octobre 2012 reste enthousiaste alors qu’un nombre jamais inégalé auparavant de jeunes hommes et de jeunes femmes continuent à remplir des demandes pour partir en mission.
“Je n’ai jamais rien vu d’autre toucher une génération de jeunes gens comme l’annonce que le président Monson a faite lors de la session du samedi matin de la Conférence générale’’, a déclaré Elder David F. Evans, directeur général du Département missionnaire de l’Église, et membre des Soixante-dix. ‘’Ce que nous voyons est une réponse formidable de la part de cette génération à l’invitation du Seigneur et de son prophète à se lever pour aller server leur prochain et prêcher l’Évangile’’.
Dans les semaines suivant l’annonce de l’abaissement de l’âge de départ en mission, l’Église a rapporté que les demandes ont augmenté de manière significative (passant de 700 par semaine à 4000), plus de la moitié étant faites par des femmes. Bien que le nombre de demandes faites après l’annonce soit toujours le double de ce qu’il était auparavant, le nombre total d’hommes et de femmes ayant fait une demande depuis octobre est maintenant presque égal. Avant l’annonce, seulement 15 % des missionnaires étaient des jeunes femmes.
Lucy Taylor d’Oakville, Ontario, va entrer au centre de formation missionnaire juste 27 jours avant que sa soeur Janey ne revienne de sa mission à Tempe, Arizona, et suivra la trace de son père en allant faire une mission à Séoul en Corée.
Les deux soeurs avaient prévu de faire une randonnée pédestre ensemble l’été prochain, en Nouvelle-Zélande. Bien que Taylor regrette de ne pas passer l’été avec sa sœur, elle reconnaît les bienfaits de partir en mission à 19 ans et de pouvoir revenir chez elle plus tôt . “Je serai encore très jeune lorsque je rentrerai de mission… c’est un avantage certain.’’
Lorsque Taylor a ouvert l’enveloppe contenant son affectation missionnaire, en compagnie de sa mère et de son père, et qu’elle s’est rendu compte qu’elle partait en Corée, elle a dit qu’ils ont tous crié.
“Papa a commencé à crier des phrases en Coréen. C’était drôle. J’étais vraiment sous le choc. La Corée ne faisait pas partie de mes plans, mais après quelques heures, j’étais très heureuse et je trouvais que c’était vraiment bien. Je savais que c’était là ou je devais aller."
Taylor ajoute : “Je suis vraiment heureuse d’aller en Corée. Lorsque je rentrerai, la Nouvelle-Zélande et cette randonnée pédestre seront sur ma liste de choses à faire.”
Ce que fait l’Église pour accueilir davantage de missionnaires
L’Église gère 347 missions à travers le monde. Elles accueillent environ 170 missionnaires chacune. Afin de faire face à cet afflux massif de missionnaires, de nombreuses missions passeront à 250 missionnaires. Lorsqu’elles excéderont ce nombre, de nouvelles missions seront vraisemblablement crées, selon les besoins.
Elder Russell M. Nelson du Collège des Douze apôtres, a dissipé les fausses rumeurs prétendant que des missions seraient ouvertes dans des régions qui ne sont pas actuellement ouvertes à l’œuvre missionnaire. “De telles rumeurs sont absolument fausses. Réfutez-les! ” Elder Nelson a déclaré : "Les dirigeants de cette Église entrent dans des pays nouveaux pour l’Église par la grande porte. Nous n’entrons pas par la porte d’en-arrière ou par celle du côté. Nos relations sont basées sur l’honnêteté, l’ouverture, l’intégrité et un respect total des lois locales.’’
Les présidents de mission se préparent à recevoir davantage de missionnaires en formant ceux qui sont déjà en place, afin qu’ils puissent former à leur tour ceux qui vont arriver. Les présidents de mission étudient également la meilleure façon de déployer les missionnaires sur les territoires de chaque mission. Elder Evans souligne que, même si elles augmentent, les responsabilités des présidents de mission ne seront pas écrasantes pour eux.
“Nous avons eu de nombreuses missions accueillant de 220 à 250 missionnaires dans le passé de l’Église moderne dans plusieurs endroits’’, a-t-il déclaré.
Étant donné que l’Église a autorisé certains missionnaires à partir à 18 ans dans 48 pays depuis plusieurs années, la plus grosse hausse de missionnaires depuis l’annonce d’octobre se trouvera dans les pays ou cette limite d’âge plus basse n’était pas en place, y compris le Royaume uni, le Japon et le Canada.
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Des ajustements seront aussi faits dans chacun des 15 centres de formation missionnaire de l’Église. La durée de formation sera bientôt réduite de 30 %. Ceux qui ne doivent pas étudier d'autre langue resteront au CFM deux semaines au lieu de trois et le séjour au CFM de ceux devant étudier une langue étrangère sera écourté de deux semaines
Deux développements récents ont permis la réduction du temps passé au CFM. Premièrement, il y a un an, avant même que l’on ait entendu parler de l’annonce concernant l’âge de départ des missionnaires, l’Église a mis en place un programme de formation de 12 semaines dans le champ de mission, au cours duquel la plus grosse partie de l’enseignement reçu au CFM est révisée et renforcée. Deuxièmement, plusieurs mois avant l’annonce, l’Église a procédé à une étude démontrant qu’il est plus facile aux missionnaires d’apprendre une seconde langue si on les envoie plus tôt dans le champ de mission. Ces deux mesures auraient été appliquées, indépendemment de l’annonce.
Afin d’accroître leur capacité d’accueil, tous les centres de formation maximizent leurs espaces libres, en mettant d’avantage de lits superposés par chambre, par exemple. Le centre de formation de Provo, Utah, fleuron de l’Église, accroîtra sa capacité d’accueil de 3000 à 4800 d’ici peu. On fait également des projets à long terme.
Bien qu’un plus grand nombre de missionnaires seront au centre de formation en même temps, Stephen B. Allen, Directeur général du Département missionnaire , déclare : “[Nous voulons] nous assurer que l’expérience vécue au CFM soit formidable pour chaque missionnaire’. Ce ne sera pas une expérience édulcorée ou dévalorisée. Ce sera une magnifique expérience d’apprentissage spirituel, un moment de révélation pour ces missionnaires qui apprendront comment devenir missionnaires.’’
Le service missionnaire rendu plus accessible
Lorsqu’Alexandra McPhee, de White Rock, Colombie britannique, a entendu l’annonce concernant l’âge de départ en mission, elle est restée bouche bée. J’avais du mal à y croire… J’ai toujours voulu aller en mission’’’ McPhee va aller à Winnipeg, au Manitoba.
J’avais toujours su que je devais faire une mission et peu m’importait ce que je devais sacrifier pour servir le Seigneur… Je suis vraiment reconnaissante de l’appel que j’ai reçu et je sais que c’est là ou je suis sensée aller’’, affirme McPhee, qui entrera au centre de formation missionnaire le 1er mai.
Ce n’est pas un secret que de nombreuses autres jeunes femme se sont portées volontaire pour le service missionnaire depuis le 6 octobre. Les dirigeants de l’Église apprécient leur désir de servir. Lors d’une conference de presse tenue à la suite de l’annonce, Jeffrey R. Holland, apôtre , a declaré qu’il est ‘’tout à fait ravi si ce changement de politique permet à un bien plus grand nombre de jeunes femmes de partir’’, faisant remarquer que ‘’ces [femmes] qui servent rencontrent un succès étonnant.”
Les dirigeants de l’Église se réjouissent aussi, de manière générale, que davantage de jeunes membres de l’Église – hommes et femmes – puissent maintenant partir en mission.
“C’est une preuve d’amour du Seigneur envers toute cette génération’’, déclare Elder Evans. “J’ajouterai également que les Écritures sont claires à ce sujet, et je crois que la Première Présidence et les Douze l’ont aussi exprimé clairement… que nous sommes tous égaux devant Dieu’’.