Comment une conversation sur le printemps dans les Prairies peut-elle fortifier un nouveau venu au Canada? Lorsque des gens se rassemblent à la Saskatoon Open Door Society (SODS – la Société des portes ouvertes de Saskatoon), ils se font des amis et améliorent leur compréhension de l’anglais.
La bénévole Carole Spencer a dû sortir de sa zone de confort afin de participer au programme Cercles de conversation offert par la SODS. « En mars dernier, lorsque la présidente générale de la Société de Secours de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a demandé [aux femmes de l’Église] de faire quelque chose pour les réfugiés, j’ai ressenti que je devais répondre à l’invitation », a expliqué Spencer.
Le programme Cercles de conversation, un service interactif pour les nouveaux arrivants à Saskatoon, en Saskatchewan, a vu le jour il y a dix ans. Selon la coordonnatrice Taya Raine, le programme fournit un environnement sécuritaire et accueillant pour les individus qui veulent améliorer leur maîtrise de l’anglais, mais qui peuvent ne pas avoir accès à des classes officielles compte tenu des listes d’attentes ou de certaines obligations familiales.
« Le plus important, peut-être, est que le programme donne aussi une bonne occasion à la fois aux bénévoles et aux nouveaux arrivants de faire connaissance. Des personnes provenant de différents coins du globe peuvent s’asseoir et parler, rire et partager des histoires. De nos jours, tout ce qui fait le pont entre les races et les religions et qui apporte une aide, avec respect et appréciation pour nos frères et sœurs autour du monde, est positif pour la communauté entière », explique Raine.
Spencer admet que cela a été difficile au début de s’aventurer d’elle-même plutôt qu’avec un groupe de femmes de l’Église, mais elle a finalement communiqué avec SODS et s’est engagée dans le programme Cercles de conversation. « Je vais à la bibliothèque tous les jeudis, et je m’assieds et parle aux nouveaux arrivants de partout dans le monde. Les personnes aiment tellement ce petit service. Je me sens vraiment bénie », ajoute-t-elle.
Monali Patel est une nouvelle arrivante de 19 ans de Gandhinagar, en Inde, qui participe régulièrement au programme Cercles de conversation. Elle vit avec sa famille, qui ne parle pas anglais. Patel espère réussir les examens d’anglais préparatoires pour aller à l’université. « J’aime le Canada. J’acquiers de l’assurance à parler en anglais. Les enseignants [les copains de conversation] améliorent nos phrases », explique-t-elle.
Michael J. Teh, membre des Soixante-dix de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, déclare : « En tant que disciples du Seigneur Jésus-Christ, nous avons la responsabilité de prendre soin de nos frères et sœurs et de les servir. En racontant la parabole du bon Samaritain, Jésus-Christ […] a aussi enseigné une grande leçon à toutes les personnes qui cherchaient à le suivre. Nous devons élargir le cercle de notre influence. Les services que nous rendons ne doivent pas tenir compte de la race, de la couleur, du rang social ou des relations. […] Une grande partie du service nécessaire dans le monde d’aujourd’hui concerne nos relations quotidiennes avec les gens. » (« De petites choses », conférence générale d’octobre 2007)