Témoigner par la peinture : première exposition d’art de membres de l’Église au Canada

Dans le cadre d’une exposition passionnante et entièrement canadienne, des œuvres d’art religieux créées par des Canadiens et des Canadiennes membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours sont présentées à l’exposition Great Treasures of Gold à Calgary, en Alberta. Cet événement unique en son genre, qui accueille le public, expose des œuvres de 67 artistes de tout le pays.

James E. Evanson, de la présidence de l’interrégion du Canada, et son épouse, Jody, ont été parmi les premiers à visiter l’exposition lors de sa première semaine d’ouverture. « Alors que Jody et moi admirions les magnifiques œuvres d’art de l’exposition Great Treasures of Gold, nous avons été particulièrement touchés par les belles représentations du Sauveur qui constituent les points forts de l’exposition. Nous avons également été inspirés par le témoignage que ces artistes rendent de leur nature éternelle et des vérités de l’Évangile. Ces artistes canadiens sont une bénédiction pour nous tous, car ils expriment nos pensées et nos sentiments à travers l’art, » a dit Elder Evanson.

Le peintre Brent Laycock

Les œuvres à l’acrylique et à l’aquarelle du célèbre artiste canadien Brent Laycock, spécialiste des techniques picturales à base d’eau, ont été exposées au Canada, aux États-Unis, au Mexique, au Japon et en Europe. Elles font partie de nombreuses collections publiques, privées et d’entreprises, notamment des collections de la Grande-Bretagne et du Danemark.

Trois tableaux de M. Laycock sont actuellement présentés à l’exposition Great Treasures of Gold. Son œuvre intitulée « Sacred Spring Morning » (Matin sacré du printemps) trouve son origine dans une visite que sa femme, Kathy, et lui ont faite au Bosquet sacré à Palmyra, dans l’État de New York, juste avant de servir en tant que couple missionnaire pour l’Église à Wangaratta, en Australie.

M. Laycock dit avoir planifié leur visite à Palmyra afin d’observer le boisé au début du printemps, période qui coïncidait avec celle où le jeune Joseph Smith y est entré pour prier. « Comme la plupart des gens qui parcourent ce lieu sacré, nous avons été touchés par le caractère solennel de cette forêt unique », se rappelle-t-il. Comme il avait déjà prévu de peindre quelques représentations de ce magnifique paysage, M. Laycock a pris des photos de référence de presque tous les arbres qui s’y trouvaient.

Pendant leur séjour en Australie, M. Laycock a utilisé les photos du Bosquet sacré pour créer « Sacred Spring Morning » afin de l’accrocher dans leur maison. « Ce tableau a permis d’engager la conversation quand des visiteurs venaient discuter », a-t-il relaté.  

« Mon intention en réalisant cette peinture n’était pas de reproduire une illustration du jeune garçon prophète qui priait dans les bois, mais simplement d’offrir à l’observateur une expérience contemplative personnelle sur le Rétablissement de l’Évangile », a-t-il expliqué.

M. Laycock a exprimé sa gratitude qu’il n’y ait pas « d’emplacement marqué d’un x » dans le Bosquet sacré, « puisque cela permet aux visiteurs de se recueillir à l’endroit qui leur plaît ».

En réfléchissant à leur visite au Bosquet sacré, Brent Laycock a dit avoir appris quelque chose d’important. Un jour, alors qu’il racontait l’histoire de la Première Vision de Joseph Smith à un voisin, il a affirmé que la scène qui lui venait à l’esprit n’était pas celle du Bosquet sacré, mais plutôt de sa chambre d’enfant où il priait son Père céleste au sujet de Joseph Smith. « Nous n’avons pas besoin de faire un pèlerinage dans le nord de l’État de New York pour vivre une telle expérience, parce que nous pouvons tous obtenir une révélation dans notre “Bosquet sacréˮ personnel, là où l’Esprit le décide », a-t-il déclaré.

La jeune artiste Hazel Eaton

Hazel Eaton, âgée de douze ans, est la plus jeune artiste à présenter ses œuvres dans cette exposition. Son tableau « Seeking Jesus » (À la recherche de Jésus) dépeint trois femmes et un messager céleste devant le tombeau vide de Jésus. « Une chose que j’ai apprise pendant mon étude de l’histoire de la résurrection du Christ à Pâques, a relaté Hazel, est que ces femmes ont quitté le tombeau remplies à la fois de crainte et de joie. C’est un excellent rappel pour moi que nous pouvons parfois ressentir deux puissantes émotions en même temps. »

Hazel a proposé deux de ses œuvres à l’exposition, « Seeking Jesus » et « A Mother’s Sacrifice » (Le sacrifice d’une mère), à la fin de 2024, mais la signification profonde de ses peintures a pris une dimension encore plus grande pour elle lorsque sa famille a été frappée par la tragédie en août 2025. Charlie, 20 ans, le frère aîné de Hazel, est rentré de sa mission à San Diego, en Californie, en juillet 2025. Quelque 37 jours plus tard, il est décédé subitement.

Sarra, la mère de Hazel, croit que les tableaux exposés de sa fille – une qui dépeint le sacrifice d’une mère et l’autre, la résurrection – sont « des thèmes qui tombaient à point nommé pour aider Hazel à guérir ».

« J’ai la conviction que Charlie ressuscitera, et comme les femmes devant le tombeau, j’apprends à vivre avec la tristesse de la perte de Charlie, mais aussi à continuer à ressentir de la joie en même temps », a résumé Hazel.

Des visiteurs au musée

Rhonda Crooks, originaire de Calgary, a assisté à la réception des artistes pendant la semaine d’ouverture. Elle a eu l’occasion de s’entretenir avec plusieurs d’entre eux au sujet de ce qui a inspiré leurs œuvres.

Elle dit avoir reçu plusieurs « réponses merveilleuses ». Elle a également remarqué la diversité des techniques artistiques exposées, qui comprenaient une grande variété de tailles, de thèmes et de styles, notamment la peinture à l’huile et à l’aquarelle, le tissu, le matelassage et la broderie.

M^me Crooks dit ne pas être surprise par l’abondance d’œuvres d’art et le nombre d’artistes saints des derniers jours au Canada. « Il est normal pour tous ceux d’entre nous qui aiment Jésus-Christ et qui centrent leur vie sur ses enseignements de vouloir exprimer leur amour par l’art, la musique, la littérature et le chant », a-t-elle expliqué.

Les commissaires de l’exposition

Amanda Taylor, qui a organisé et codirigé l’événement avec son amie et collègue Mary Margaret Pilling, a confié qu’elles avaient initialement prévu une exposition sur le thème de la religion afin de susciter l’intérêt des membres de l’Église.

À sa grande surprise, M^me Taylor a dit que, même durant la préparation de l’exposition, de nombreuses personnes se sont intéressées au thème des œuvres et l’exposition a reçu beaucoup de commentaires positifs de la part de visiteurs qui ne sont pas membres de l’Église.

Les notes laissées dans le livre d’or témoignent d’un grand enthousiasme pour l’événement. « La réaction des centaines de visiteurs qui sont déjà venus voir l’exposition est incroyable. Il semble que nous ayons atteint notre objectif, qui était de contribuer à faire vivre une expérience spirituelle aux gens grâce à l’art des saints des derniers jours canadiens », a conclu M^me Taylor.

L’exposition se tient du 7 au 27 novembre 2025, à la galerie cSPACE Marda Loop à Calgary, en Alberta. Elle est ouverte au public et l’entrée est gratuite. Pour plus d’information, veuillez consulter le site greattreasuresofgold.ca.

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