La journée mondiale des réfugiés a été célébrée pour la première fois le 20 juin 2001, par résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. De nombreux groupes à travers le monde organisent des activités pour attirer l’attention sur les millions de réfugiés forcés de fuir leurs foyers à cause de la guerre, des conflits ou de la persécution.
« Même si parfois des organisations offrent un toit et des produits de première nécessité [aux réfugiés], ce dont [ils] ont besoin, c’est d’un ami et d’un allié qui peut les aider à s’acclimater à leur nouveau foyer, une personne qui peut les aider à apprendre la langue, à comprendre les systèmes et à se sentir connectées », suggère Linda K. Burton, présidente générale de la Société de Secours de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (J’étais étranger, conférence générale d’avril 2016).
Bob Thompson, membre de l’Église à Lethbridge, en Alberta, a communiqué avec d’autres dirigeants de l’Église pour élaborer un plan venant en aide aux familles de réfugiés qui s’installaient dans leur collectivité. En janvier, il avait reçu un appel urgent de la part d’un employé des services d’établissement des immigrants, lui demandant si on pouvait prendre en charge une quarantaine d’enfants de réfugiés pleins d’énergie pendant que l’on complétait le dossier des familles récemment arrivées.
Bob a immédiatement quitté son travail et ouvert l’église locale, tandis que sa femme Ruth, a couru acheter des ballons, des crayons, des livres de coloriage et d’autres articles pour occuper les enfants. Les membres de l’Église locaux ont fait don de temps et de jouets, y compris un ballon de soccer neuf pour chacune des familles. Ruth a même acheté une poupée pour chaque fillette. Les enfants ont non seulement aimé les activités, mais ils étaient heureux de pratiquer leur anglais avec les bénévoles, disant très souvent : « Je t’aime ».
Ainsi a débuté un programme bihebdomadaire qui a fonctionné jusqu’au 30 mars, date à laquelle toutes les familles avaient un logement et tous les enfants étaient scolarisés. Bob et Ruth ont ressenti un grand vide dans leur vie lorsque le programme a pris fin, mais ils ont hâte de le reprendre en automne, lors de l’arrivée de nouvelles familles de réfugiés.
« Les réfugiés sont des gens comme vous et moi », a déclaré Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de la Journée inernationale des réfugiés de 2015. « Ils menaient des vies ordinaires avant d’être contraints à fuir. Leur plus grand rêve est de pouvoir vivre à nouveau normalement. » (Message du Secrétaire général de l’ONU pour la Journée internationale des réfugiés 2015).
Les Thompson étaient d’accord lorsque Bob a dit : « Il y a plus de 60 millions de réfugiés dans le monde et personne ne pourra tous les aider tout seul, mais chacun de nous peut en aider un. »
Une amitié exceptionnelle s’est développée entre les Thompsons et la famille Dabbas, qui a connu souffrance et pertes, et dont les membres ont même été séparés les uns des autres pendant cinq ans. Les enfants Dabbas — Douhouk, Lena et Ratteb — n’avaient respectivement que 13, 12 et 5 ans, lorsque les bombes ont commencé à tomber sur Homs, jadis une belle ville.
On a demandé à Douhouk (maintenant âgé de 18 ans) et Lena (maintenant âgée de 17 ans) de partager leur expérience devant 500 Mormons. « L’une des choses les plus agréables de ma nouvelle vie au Canada, a dit Douhouk, c’est qu’on m’appelle par mon nom et non pas seulement " le réfugié". »
« Être un réfugié peut être un moment décisif dans la vie d’une personne, déclare Elder Patrick Kearon des Soixante-dix, mais son état de réfugié ne définit pas qui elle est. Comme pour des milliers et des milliers de personnes avant elle, ce sera un moment… de sa vie. Certaines d’entre elles deviendront des lauréats du prix Nobel, des fonctionnaires, des médecins, des scientifiques, des musiciens, des artistes, des dirigeants religieux et apporteront leur contribution dans d’autres domaines. En fait, nombre d’entre eux étaient cela avant de tout perdre. Ce moment ne définit pas qui ils sont, mais notre réaction contribuera à définir qui nous sommes. » (Un refuge contre la tempête, conférence générale d’avril 2016).