Le 11 novembre 2015, le professeur David F. Holland de la Divinity School (École de théologie et d’études religieuses) de Harvard s’est adressé aux membres du Centre for Sensory Studies (Centre des études sensorielles) de l’Université Concordia sur les façons dont le culte du temple mormon renforce et transgresse, paradoxalement, le dualisme sacré-séculaire de l’ère moderne. Il a aussi parlé de ce que cela signifie pour les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et de la façon dont le vêtement du temple s’oppose à la laïcité en agissant en tant que prolongement physique du sacré dans la vie de tous les jours des saints des derniers jours qui le portent. Holland a avancé qu’en portant le vêtement du temple, les saints des derniers jours introduisent imperceptiblement une part du sacré dans l’espace séculier.
Au cours de la journée, Holland a participé à une table ronde, ouverte au grand public, intitulée : « Sacred Spaces in a Secular World » (Lieux sacrés dans un monde laïque). Trois autres experts de différentes confessions religieuses ont pris part à la discussion qui a eu lieu à la chapelle patrimoniale Birks de l’Université McGill : le Dr Victor Goldbloom, pédiatre, conférencier et politicien canadien; Samaa Elibyari, du Conseil canadien des femmes musulmanes; et le révérend Jean-Daniel Williams, aumônier de l’Église anglicane-unie de l’Université McGill. Ils étaient tous d’accord sur le fait que les lieux sacrés sont multiples et variés, allant de l’intimité des foyers familiaux jusqu’à la magnificence des sites sacrés, tels que les temples, où des communautés peuvent participer ensemble à un culte sacré.
Le révérend Williams a expliqué : « Un lieu sacré n’est pas un lieu où Dieu est plus présent, mais ce peut être un lieu où nous sommes plus enclins à remarquer Dieu. Un lieu sacré ne l’est pas à la base, mais il le devient à la faveur des personnes saintes qui y ont accompli ou qui continuent d’y accomplir des choses saintes. »