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Voici pourquoi nous avons besoin de la liberté religieuse

La liberté religieuse, ou liberté de conscience, est importante pour la santé d’une société diversifiée.

Ces deux dernières années, des autorités générales de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont fait des déclarations majeures sur de nombreux aspects de la liberté religieuse : ce qu’elle signifie, ce qu’elle fait, les menaces auxquelles elle fait face et pourquoi elle est aussi vitale pour les peuples libres de partout. Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres de l’Église, a dit : « Il y a une bataille sur la signification de la liberté [religieuse]. Ce combat a une importance éternelle. » Un autre apôtre, Quentin L. Cook, a lancé à des diplômés universitaires le défi de « travailler avec des gens d’autres confessions » pour protéger et « être un avocat de la liberté religieuse et morale ».

Au soutien des saints des derniers jours à la liberté religieuse s'ajoutent les efforts significatifs d’autres dirigeants religieux et citoyens. Pourquoi alors apporter une telle attention à la liberté religieuse? Pourquoi nous, citoyens américains, en avons-nous tant besoin?

Le besoin vient de l’immense diversité de notre nation et de notre société. Depuis le commencement, les États-Unis ont été le foyer de nombreuses croyances religieuses. Sans une église d’État définie (brisant ainsi une tradition européenne de mille cinq cents ans) et avec un flot constant d’immigrés, le pluralisme religieux a été un signe distinctif en Amérique. Les Américains, dans cette nouvelle nation en mouvement, ont découvert une multitude de choix religieux qu’ils ne connaissaient pas jusque-là : ils pouvaient choisir leur propre groupe religieux, leur assemblée (ou fonder la leur) et trouver un ministre du culte. Ils pouvaient aussi choisir de n’adhérer à aucune religion. Ce large éventail de choix religieux a mené à une liberté de conscience vivifiante et une liberté religieuse florissante. Les Américains n’ont pas seulement toléré les autres croyances religieuses, mais ils ont adopté la liberté religieuse à bras ouverts, comprenant que le « seul moyen de l’avoir pour eux-mêmes était de la garantir à tous les autres ».[1]

Pourtant, la liberté religieuse ne s’est pas imposée facilement aux États-Unis. Les baptistes, les juifs, les catholiques et ceux d’autres confessions qui, pendant un temps avaient été des religions nouvelles, impopulaires et mineures, ont ressenti l’aiguillon de la persécution religieuse et du préjudice de la société. Mais la possibilité d’une société où diverses confessions et croyances peuvent coexister est enracinée dans les hauts principes de liberté de conscience et les protections habilitantes de la religion par le premier amendement. C’est ce cadre architectural qui assure un espace physique, social et juridique pour que les groupes et les personnes vivent leurs différentes croyances tant dans leur vie privée que publiquement. Une déclaration des principes signée par des érudits et des hommes d’États met en lumière ces principes : « Les clauses de la liberté religieuse sont à la fois une protection de la liberté individuelle et une disposition pour organiser le lien entre la religion et la vie publique. Elles nous permettent de vivre avec nos différences les plus profondes. »[2]

Mais la liberté religieuse et de conscience demande plus que de simplement vivre et coexister avec nos différences. Ces libertés importantes créent aussi des obligations dynamisantes. Tous les bénéficiaires de la liberté religieuse, chaque groupe et individu libre de vivre selon ce que lui dicte sa conscience doit à son tour protéger cette même liberté pour tous les autres, surtout les plus vulnérables, qu’ils soient religieux ou non. Voilà l’obligation. Et elle est dynamisante parce qu’elle « permet à la diversité d’être la source d’une force nationale ».[3]

Ces principes sont remarquablement éloquents dans la Charte de Williamsburg. Écrite comme une « confirmation du premier amendement », elle inclut les signatures de dirigeants des gouvernements (y compris deux anciens présidents des États-Unis), d’hommes d’affaires, de groupes d’enseignants, de groupes religieux et d’autres entités. Dallin H. Oaks a signé le document au nom de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. La charte met l’accent sur la nature vitale et l’importance morale de l’obligation associée à la liberté religieuse, comprenant l’observation incisive qu’une « société n’est libre qu’en étant respectueuse de la [liberté religieuse et de conscience] pour les minorités les plus faibles et les communautés les moins populaires ».

De récentes études ont montré les bénéfices sociétaux de la liberté religieuse.[4] Elles ont par exemple découvert que :

  • La liberté religieuse promeut la stabilité dans une société pluraliste mais, quand elle est limitée, la violence et les conflits augmentent.
  • Quand la liberté religieuse est grande, il y a plus de prospérité économique, les gens sont en meilleure santé, la disparité des revenus est plus faible et la démocratie est plus forte.
  • La liberté religieuse a un lien direct avec la protection accordée à d’autres droits civiques et humains; si une quelconque liberté peut contrôler les aspirations de la foi et de la conviction, alors cette liberté pourrait, d’après les paroles de James Madison, « balayer tous nos droits fondamentaux », comme la liberté d’expression, de la presse et de réunion.

Voilà en quelques points des avantages de la liberté religieuse qui contribue à une société juste et libre où les tensions sont apaisées et où les gens vivent paisiblement malgré leurs grandes différences. C’est l’essence même de la démocratie.

[1] Voir Robert Booth Fowler, Allen D. Hertzke, Laura R. Olsen, et Kevin R. Den Dulk, Religion and Politics in America, Faith, Culture and Strategic Choices, p. 6.

[2] La charte de Williamsburg, Summary of Principles, 1988.

[3] Ibid.

[4] Voir par exemple Brian J. Grim et Roger Finke, The Price of Freedom Denied, et le Hudson Institute’s Center for Religious Freedom study.

Mis à jour le 25 novembre 2021

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.