Communiqué de presse

Ce que m’a enseigné mon père

Réflexions sur la fête des Pères

L’équipe de la salle de presse s’est récemment entretenue avec David C. Stewart, qui a été nommé membre du sixième collège des soixante-dix de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours lors de la conférence générale d’avril 2020. Elder Stewart fait maintenant partie du dixième collège des soixante-dix et est responsable de l’interrégion du centre de l’Amérique du Nord et des Conseils de la coordination de Calgary et de Lethbridge. Nous les avons invités, son épouse Karri Hill Stewart et lui, à nous faire part de leurs réflexions sur la fête des Pères.

Parlez-nous d’une leçon importante que vous avez apprise de votre père.

Elder Stewart : Papa accorde une grande valeur au travail assidu. Il raconte qu’il est rentré un après-midi, après avoir labouré le champ sur un tracteur, et qu’il a entendu son père parler à son oncle. Son père a dit à ce dernier : « Je n’avais pas de travail pour les garçons aujourd’hui, alors je leur ai demandé de travailler à nouveau dans le champ que nous avons labouré la semaine dernière. » Il a compris alors à quel point son père accordait de l’importance au dur labeur. Mon père attache également de l’importance à la personnalité de chacun. Mon frère Gerry a essayé de faire partie de toutes les équipes de sport du collège (et en a été exclu). Il voulait pratiquer une discipline sportive mais n’avait pas « les qualités requises ». Mon père a cependant remarqué que Gerry courait très bien et qu’il ne semblait jamais fatigué. Il lui a donc demandé d’essayer de courir sur de plus longues distances, et il s’est avéré que Gerry était doué pour cela. Il s’est classé 70e de la province en dixième année et a été médaillé de bronze en douzième année. Gerry a ensuite couru pour les équipes de cross-country et d’athlétisme de l’Université de l’Alberta, ainsi que pour l’équipe de cross-country de l’Université de Calgary, jusqu’à son décès en 2003. Papa a remarqué le talent de Gerry dans un domaine et l’a aidé à développer ses capacités.
 

Sœur Stewart : J’ai toujours su que mon père m’aimait, mais je me souviens d’une expérience où lui et moi avions eu un désaccord. J’étais au milieu de l’adolescence. J’ai rapidement quitté la maison pour aller chez des amis. Nous étions sur le point de nous rendre à la plage lorsque mon père est arrivé au coin de la rue dans le véhicule familial. Il est sorti de la voiture et s’est excusé. J’ai été réellement stupéfaite, émerveillée et reconnaissante de ses efforts pour demander pardon.

Comment soulignez-vous la fête des Pères dans votre foyer?

Sœur Stewart : Chez nous, cette fête est toujours très amusante. Quand les enfants étaient petits, ils aimaient couvrir leur père de cadeaux. La plupart de ces objets étaient faits à la main. Elder Stewart portait toujours la cravate la plus extravagante ou un chapeau orné de peintures aux doigts pour se rendre à l’église ce dimanche-là. Il les arborait avec joie, et celui qui l’avait créé en était ravi.

Elder Stewart : Lorsque nos enfants étaient plus jeunes, ils préparaient un « petit-déjeuner au lit ». Maintenant qu’ils ont grandi, nous nous contentons d’un bon repas avec la famille qui se trouve dans la région.

Quel message aimeriez-vous transmettre aux pères de tout le Canada?

Elder Stewart : Ce qui compte, ce sont les efforts. Ils sont importants. Continuez à essayer de changer les choses. Tout comme Gerry a trouvé un domaine où il pouvait réussir, vous devriez continuer à chercher des moyens de mener à bien votre rôle de père ou de figure paternelle. Si vous fournissez des efforts constants et si vous êtes sincère dans votre désir d’aimer et d’aider, ceux-ci porteront leurs fruits.

Sœur Stewart : Les pères ont la possibilité de devenir les gardiens de la confiance de leur postérité, et d’être une source de stabilité et de plaisir pour elle. Les grands-pères peuvent également remplir ce rôle! Les figures paternelles, où qu’elles soient, peuvent aider ceux qui les entourent à se sentir en sécurité.

Certaines personnes n’ont pas une relation privilégiée avec leur père. Avez-vous des conseils à donner à celles qui éprouvent des difficultés à l’approche de la fête des Pères?

Sœur Stewart : Les célébrations comme la fête des Pères ont tendance à susciter un sentiment de déception ou d’insécurité chez ceux dont la situation ne ressemble pas à celle décrite dans les cartes Hallmark. En réalité, chacun a une histoire différente à raconter et des expériences à faire partager au sujet de son père. Je souhaite que tout le monde puisse trouver du réconfort en se rappelant qu’il a un Père céleste aimant, qui se préoccupe de lui et qui le connaît. Les difficultés relationnelles sont courantes dans cette vie. Mais il y a toujours de l’espoir grâce à l’expiation du Sauveur et à la possibilité de se réconcilier au fil du temps. Elder Christofferson a déclaré : « Quelle que soit la place que vous attribuez à votre père dans l’échelle du bon-mieux-meilleur (et je prédis que ce classement sera plus élevé à mesure que vous gagnerez en maturité et en sagesse), décidez maintenant d’honorer votre père et votre mère, par votre propre vie » (« Pères », conférence générale d’avril 2016).

Elder Stewart : Faites de votre mieux pour être aimable. Vous n’avez pas besoin de vous placer dans une situation dangereuse (physiquement, spirituellement ou émotionnellement); cependant, vous ne regretterez pas d’avoir été aussi gentil que possible. Si vous n’êtes pas proche de votre père, priez pour lui ou renseignez-vous sur ses parents et ses grands-parents. Peut-être que votre façon de lui rendre hommage est d’honorer les ancêtres que vous avez en commun.

Quelle grande leçon avez-vous apprise de votre Père céleste?

Elder Stewart : Il voit le potentiel en chacun de nous et ne craint pas de nous demander d’accomplir des choses difficiles qui nous poussent à grandir et à nous dépasser. Mais il est aussi bon. Il peut nous offrir de petits miracles quotidiens si nous les recherchons.

Sœur Stewart : Lorsque j’étais jeune fille, j’avais une tante qui comptait beaucoup pour moi. Je me souviens d’un soir où je l’écoutais prier. Quand elle a commencé à prier et s’est adressée à notre Père céleste, j’ai su sans l’ombre d’un doute qu’il était réel. Depuis ce moment, je me sens en sécurité en sachant que, quoi qu’il arrive dans ma vie, et malgré les difficultés et les déceptions, mon Père céleste est là et se soucie de moi. Il est le meilleur exemple de père que nous ayons, et il veut ce qu’il y a de mieux pour nous tous. Nous pouvons faire confiance à son amour parfait en toutes circonstances.

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Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.