Communiqué de presse

Choisir la réconciliation

Il y a un an, le gouvernement canadien a publié les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada – 94 appels à l’action. Ces appels à l’action étaient le fruit de six ans de dialogue, de la participation de trois commissaires et de la collecte de plus de 6 750 histoires de témoins et de survivants des pensionnats.

Une conférence gratuite intitulée Choisir la réconciliation a eu lieu le 20 septembre 2016 à la chapelle Birks Heritage de l’Université McGill pour permettre aux Canadiens de comprendre comment ils pouvaient participer à ces appels à l’action. L’événement était coparrainé par le Centre de recherche sur la religion (CREOR) de l’Université McGill et le pieu Mount Royal de Montréal, au Québec, de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

Parmi les conférenciers invités, citons le chef John Cree, de Kanesatake; John Borrows, professeur à la faculté de droit de l’Université de Victoria et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le droit autochtone; et Rebecca Johnson, professeure à la faculté de droit de l’Université de Victoria et collaboratrice pour le Groupe de recherche sur le droit autochtone.

Les participants ont été initiés à l’histoire de la CVR et ont appris comment ses recommandations pouvaient être mises en œuvre de façon constructive dans leurs vies personnelles et familiales et dans leurs communautés.

Le chef Cree a inauguré la conférence puis l’a terminée par une cérémonie mohawk traditionnelle. Il dit, au sujet de l’histoire de la CVR : « Les réponses se trouvent toutes en chacun de nous. Nous attendons toujours que nos frères blancs utilisent le feu qui leur a été donné pour le bien, pour la guérison. […] Nous voulons respecter tout le monde et être respectés en retour. »

Une auditrice de la conférence, Mary-Lynne Courteau, a dit avoir ressenti que son esprit était lié à celui du dirigeant des Premières Nations quand il a prononcé des paroles indulgentes.

Le professeur Borrows, un membre de l’Église, est Anishinabe-Ojibway. Il a raconté que sa grand-mère a beaucoup souffert à cause des pensionnats. Il a en outre expliqué aux auditeurs que « les appels à l’action visent à ramener sur la bonne voie, vers le Grand Esprit », et a parlé de la façon dont les individus et les communautés religieuses pouvaient entamer des efforts de réconciliation et de sensibilisation. « Des mains nous conduisent d’une génération à la suivante », a-t-il dit. « Trouvons des moyens de collaborer pour obtenir le meilleur des deux mondes. »

Catherine Jarvis, codirectrice des affaires publiques de l’Église pour la région de Montréal-Ottawa, a affirmé que cet événement était l’occasion rêvée pour elle personnellement, pour les saints des derniers jours et pour d’autres communautés religieuses de comprendre ce que signifie choisir la réconciliation. Elle a été touchée par l’histoire de Borrows au sujet de sa famille qui, d’une génération à l’autre, avait été façonnée par la bonté et la beauté, mais aussi par les tribulations attribuables au programme des pensionnats.

« Ce fut une belle métaphore de notre propre besoin de collaborer avec les membres des Premières Nations, a ajouté Jarvis, afin de partager ce qu’il y a de beau dans leur culture tout en leur offrant notre soutien tandis qu’ils portent le fardeau du malheur du passé. »

« Tous les Canadiens devraient prendre connaissance et se souvenir des appels à l’action afin de conserver dans leurs cœurs ce qu’ils veulent changer », a déclaré le professeur Johnson. « Les Canadiens – nous tous – sont touchés par l’histoire des pensionnats et de la colonisation. Nous devons partir d’où nous sommes, en ne portant pas de jugement. »

Une autre auditrice, Catherine Benson, a expliqué : « Je suis repartie avec des choses concrètes que je peux faire pour répondre aux appels à l’action. Cela m’a sensibilisée aux enjeux entourant la CVR et cela m’a habilitée à agir et à voir les choses différemment. »

Borrows croit que « les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination en ce qui a trait aux questions d’ordre spirituel, incluant le droit de pratiquer, de développer et d’enseigner leurs propres traditions, coutumes et cérémonies spirituelles et religieuses. »

Depuis près de 200 ans les dirigeants mormons enseignent l’importance de la liberté religieuse pour tous, comme elle est définie dans le onzième article de foi de l’Église : « Nous affirmons avoir le droit d’adorer le Dieu Tout-Puissant selon les inspirations de notre conscience et reconnaissons le même droit à tous les hommes : qu’ils adorent comme ils veulent, où ils veulent ou ce qu’ils veulent. »

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.