Chaque année, les Canadiens et Canadiennes, notamment les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, soulignent le jour du Souvenir à la onzième heure du onzième jour du onzième mois. Cette journée est l’occasion de réfléchir aux sacrifices consentis par les membres des forces armées qui se sont efforcés d’être des artisans de paix.
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| Temple Square is always beautiful in the springtime. Gardeners work to prepare the ground for General Conference. © 2012 Intellectual Reserve, Inc. All rights reserved. | 1 / 2 |
Gary E. Stevenson, du Collège des douze apôtres, a parlé des artisans de paix à la conférence générale d’octobre 2025 : « Pendant les années difficiles de la Seconde Guerre mondiale, John A. Widtsoe a dit : “La seule manière de créer une communauté paisible, c’est de former des hommes et des femmes qui aiment et font régner la paix. Chaque personne, par cette doctrine du Christ […] a entre ses mains la paix du mondeˮ » (« Heureux ceux qui procurent la paix »).
La sagesse d’un père
Gail Haarsma, de la paroisse de Cole Harbour, décrit son père, Alex Cuthbertson, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale qui s’est joint aux Forces armées canadiennes pour protéger nos libertés. « Mon père a grandi au sein d’une famille de douze enfants dans une ferme à New Liskeard, en Ontario. Sa famille s’est établie plus tard à Noranda, au Québec, où son père a travaillé dans les mines. Son enfance était simple : il s’adonnait au hockey et au baseball, allait à l’école, participait aux tâches et apprenait la musique. Mais ses séjours à l’étranger l’ont profondément changé », a-t-elle expliqué.
Mme Haarsma se souvient des réflexions de son père transmises dans le cadre d’un projet familial d’histoires orales. « Nous nous concentrons souvent sur les batailles – les victoires et les défaites – et sur ceux et celles qui reviennent brisés physiquement, psychologiquement et spirituellement. Mon père voulait aussi parler des expériences qu’il avait vécues pendant le conflit italien, de sa participation à la libération des Pays-Bas et de son entrée en Allemagne. »
M. Cuthbertson a dit : « J’ai rencontré des gens que je n’aurais jamais connus autrement. Ces expériences m’ont transformé. Le monde ne se réduit pas au petit espace dans lequel nous vivons. Quand j’entendais le récit d’atrocités, je me faisais une opinion sur les gens. Après avoir rencontré beaucoup d'entre eux, je me suis rendu compte que de bonnes et de mauvaises personnes existent dans toutes les sociétés. Et elles ne forment pas nécessairement une nationalité. Ce sont tout bonnement des personnes. »
Cette constatation a façonné le reste de sa vie. Il a appris à considérer les gens tels qu’ils sont et à les juger en fonction de leur personnalité.
Les expériences de M. Cuthbertson ont également renforcé sa foi. « Je n’étais pas croyant, mais on m’avait enseigné qu’il y avait un Dieu au ciel, et je sentais qu’il veillait sur moi. Je lui disais : “Si tu es là-haut, fais ta part et je ferai la mienne.ˮ On peut s’accommoder d’une telle situation. Cela n’atténue pas nos craintes, mais cela aide à aller de l’avant et à faire ce qui doit être fait. Même si on est mort de peur, on agit quand même. »
Le peuple canadien en service à l’étranger
Le major Stephen D. Misner, aussi de la paroisse de Cole Harbour, sert dans la Réserve de l’Armée canadienne depuis 29 ans. Il dit que le jour du Souvenir prend chaque année une plus grande importance à ses yeux.
« Au début, je ne connaissais que très peu les cénotaphes canadiens, et mon seul lien avec eux était l’histoire qu’on m’avait enseignée et les récits de mon grand-père. Cela a changé pendant la guerre en Afghanistan et après, lorsque j’ai perdu des amis. Les dangers liés aux opérations à l’extérieur du Canada sont devenus très réels pour moi, a relaté M. Misner, actuellement en poste au Moyen-Orient. Les forces du mal sont toujours présentes et seules les forces du bien peuvent les tenir en échec. Les sacrifices de nos soldats nous permettent de continuer à profiter de toutes nos bénédictions, y compris d’adorer Dieu comme nous l’entendons. »
À la découverte de leur histoire
Certains craignent que les générations futures oublient ces sacrifices. Une façon de donner plus de sens à ces derniers consiste à découvrir des histoires comme celles de M. Cuthbertson et de M. Misner.
Bibliothèque et Archives Canada (BAC) constitue une ressource clé pour ce faire. Richard Provencher, responsable des relations avec les médias de l’organisation, a dit : « BAC est l’une des institutions de conservation de la mémoire collective les plus consultées pour le jour du Souvenir. Selon certains, nous sommes le secret le mieux gardé du Canada. »
BAC conserve de volumineux dossiers sur le service militaire canadien. Pour en savoir plus, consultez la page Histoire militaire.
Les traditions du jour du Souvenir
L’une des façons de se souvenir consiste à établir des traditions familiales comme celles de Lisa et Greg Hall, de la paroisse de Coquitlam, en Colombie-Britannique.
« Tous les ans, nous participons en famille aux cérémonies du jour du Souvenir dans notre ville. Nos enfants ont défilé aux côtés d’anciens combattants en tant que scouts et guides. Grâce à ces expériences, nous avons développé une culture familiale du souvenir, a expliqué Lisa. Nous avons toujours souhaité que nos enfants comprennent leurs rôles non seulement en tant que gardiens de la paix, mais aussi en tant qu’artisans de la paix à titre de membres de la collectivité et de disciples de Jésus-Christ. »
Se souvenir
Jay Glowa, du pieu Mount Royal de Montréal, au Québec, a exprimé de la gratitude envers ceux et celles qui ont servi, notamment son père, Fredrick Glowa. « Je suis heureux de vivre dans ce pays et fier de l’héritage des gens qui nous ont précédés, a-t-il déclaré. Beaucoup ont fait le sacrifice de leur vie. D’autres continuent de souffrir physiquement ou psychologiquement parce qu’ils ont accepté de défendre nos droits et nos libertés. Que pouvons-nous offrir à ceux et celles qui ont tant donné pour protéger et maintenir notre mode de vie? Leur rendre hommage, c'est bien peu de choses. Nous devrions leur être reconnaissants, humblement, en étant disposés à préserver ces libertés. »
Fatima Glowa partage cette même gratitude envers les hommes et les femmes qui portent l’uniforme. « En tant que femme, épouse, mère et maintenant grand-mère, mon respect et ma reconnaissance envers tous ceux et celles qui ont servi a considérablement augmenté avec le temps. Chaque année, le jour du Souvenir, je formule une prière de remerciement pour leur courage, leurs sacrifices, et leur amour du Canada, qu’ils offrent à tout le monde, même à des inconnus comme moi. »
Gary Palmer, de la paroisse de Brandon, dans le pieu de Winnipeg de l’ouest du Manitoba, a ajouté : « Les commémorations du jour du Souvenir devraient occuper une place centrale dans nos esprits. Le souvenir est étroitement lié à la gratitude, car il nous rappelle les bénédictions que nous avons reçues non seulement grâce à nos propres efforts, mais aussi grâce à l’exemple, aux sacrifices, aux efforts et à l’amour des autres, y compris du Sauveur lui-même. »
En ce jour du Souvenir, puissions-nous tirer des leçons de ceux et celles qui servent et nous protègent, et entreprendre de devenir des artisans et des défenseurs de la paix dans notre collectivité.
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