Pour les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons), la dîme est un principe naturel et intégré de la pratique et des croyances de leur religion. Selon la définition biblique du terme, dîme veut dire un dixième; par conséquent, les membres de l’Église comprennent cela comme le dixième de leurs « produits », ou revenu, annuel. La dîme est payée selon un principe d’intégrité. Personne ne demande à voir des relevés ni des bordereaux de paie.
La dîme et les autres dons de charité permettent à l’Église de poursuivre sa mission de proclamer l’Évangile de Jésus-Christ, de pourvoir aux besoins des pauvres et de fortifier la foi des membres et leur engagement envers Jésus-Christ.
Les Saints des Derniers Jours versent habituellement leur dîme au dirigeant local de l’assemblée, appelé évêque, qui se charge d’envoyer cet argent au siège de l’Église. Ces fonds sont ensuite répartis directement dans les nombreux programmes de l’Église à l’échelle mondiale, notamment les programmes missionnaire, humanitaire, d’études, de construction d’édifices et d’entraide.
L’argent de la dîme est aussi utilisé pour la construction et l’entretien des installations de l’Église. Ces infrastructures contribuent à desservir à la fois les besoins temporels et spirituels des membres de la communauté. En plus d’aider l’Église à s’occuper du bien-être des moins nantis, les membres de l’Église font des dons de charité parce qu’ils croient aux commandements de Dieu sur la dîme et sur l’aide aux plus démunis.
Tous les fonds versés à l’Église par les membres sont considérés comme sacrés. Ce sont des offrandes volontaires qui témoignent de la foi et du dévouement des membres; elles sont par conséquent utilisées avec discernement et selon un suivi minutieux. Ces fonds sont aussi l’objet de vérification comptable régulière par des vérificateurs indépendants agréés.
La dîme est un enseignement scripturaire reconnu depuis longtemps. Les prophètes bibliques Abraham et Jacob ont décrit le paiement de la dîme au grand prêtre Melchisédek. Pour leur part, les premiers dirigeants de la foi mormone, Joseph Smith et Brigham Young, ont encouragé les membres de l’Église en croissance à adopter cette pratique. Comme l’argent manquait fréquemment à l’époque, les membres faisaient don de produits maraîchers, de bétail ou même de temps à la maison de la dîme, pourvoyant ainsi souvent aux besoins essentiels des pauvres et des nécessiteux de la communauté.
Outre la dîme, les membres les plus diligents font des dons de jeûne qui correspondent à la valeur de deux repas dont ils s’abstiennent chaque mois. Ces fonds contribuent directement à l’entretien des pauvres et des nécessiteux de l’assemblée locale. Ils sont aussi attribués de façon confidentielle par l’évêque ou le dirigeant local de l’assemblée qui est suffisamment près des membres pour bien comprendre leur situation et leurs besoins. Le sentiment de dignité du membre et un objectif d’autonomie sous-tendent tous les efforts locaux pour venir en aide aux pauvres.
Le président de l’Église, Thomas S. Monson, décrit le programme d’entraide de l’Église comme étant « inspiré ». Dans une entrevue récente, il explique avoir appris l’importance du programme d’entraide lorsqu’il était jeune évêque à Salt Lake City où il avait sous sa responsabilité une assemblée de plus de 1 000 personnes.
« Je ressentais que, en qualité d’évêque, il m’incombait de rechercher qui avait besoin d’aide et de m’assurer que les choses étaient traitées de la façon dont le Seigneur voulait qu’elles soient traitées », ajoute-t-il. « J’ai constaté que, si ce n’avait été du programme d’entraide de l’Église, il y aurait eu plus d’un soirs où certains enfants auraient été affamés. »
À la différence du programme d’entraide, qui vise plus particulièrement les membres de l’Église, le programme d’œuvre humanitaire de l’Église dessert principalement tous ceux d’autres confessions religieuses qui font face à des désastres ou qui sont dans le besoin de façon urgente à travers le monde. Les fournitures servent à nourrir, vêtir et loger les nécessiteux et cette aide est administrée bénévolement par plus de 11 925 missionnaires des services humanitaires et d’entraide qui y consacrent temps et argent quotidiennement. Lors de catastrophes, certaines infrastructures de l’Église tels les édifices servent de lieux de refuge et les membres de l’Église locaux prêtent main-forte aux missionnaires des services humanitaires et aux plus de 83 035 missionnaires à temps plein en apportant des secours immédiats.