Communiqué de presse

Foi, service et sororité : L’héritage de la Société de Secours au Canada

Célébration du 183e anniversaire de la Société de Secours

La Société de Secours de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours célèbre son 183e anniversaire. L’événement sera souligné par une veillée spirituelle à laquelle prendront part la présidence générale de la Société de Secours et Dale G. Renlund, du Collège des douze apôtres, le dimanche 16 mars 2025. Les femmes de la Société de Secours du Canada se réuniront dans leurs congrégations locales pour regarder la diffusion mondiale et partager leurs témoignages de Jésus-Christ.

La Société de Secours a été établie sous la direction de Joseph Smith le 17 mars 1842 à Nauvoo (Illinois), 12 ans seulement après l’organisation de l’Église. À cette occasion, Emma Smith, la première présidente de la Société de Secours, a déclaré : « Nous allons faire quelque chose d’extraordinaire […]. Nous nous attendons à des occasions extraordinaires et à des demandes urgentes » (« “Quelque chose d’extraordinaireˮ : Les débuts de la Société de Secours).

​​Ses paroles se sont avérées prophétiques. La Société de Secours est aujourd’hui l’une des plus grandes et des plus anciennes organisations féminines du monde, avec plus de sept millions de membres dans 188 pays.

Les premières Sociétés de Secours dans les communautés des saints des derniers jours en Alberta

Des Sociétés de Secours sont organisées au Canada dès l’arrivée des premiers colons saints des derniers jours en Alberta à la fin du 19e siècle. En 1887, Zina Card et son mari, Charles Ora Card, fondent Cardston, la première communauté de membres de l’Église au Canada. Zina est la fille de Zina D. H. Young, présidente générale de la Société de Secours de 1888 à 1901. Cette dernière, également sage-femme, rend visite à sa fille à Cardston en 1888 et l’aide à donner naissance à son bébé, la première fille de Zina Card. La présidente Young préside également des réunions de la Société de Secours et transmet des messages de l’Évangile aux femmes de Cardston lors de sa visite[i]. Zina Card dirige à son tour les efforts de la Société de Secours dans la région de Cardston, organisant des pièces de théâtre, des conférences, des lectures et des spectacles musicaux, ainsi que la promotion de la peinture et des travaux d’aiguille[ii].

Suivre l’exemple de Jésus-Christ en aidant les autres

La Société de Secours a toujours cherché à apporter un soutien à la fois pratique et spirituel aux gens. En octobre 1918, Lucy Peterson est la présidente d’une petite Société de Secours dans la localité de Barnwell (Alberta). Selon ce qu’on raconte, « on voyait souvent “tante Lucy”, comme on l’appelait affectueusement, parcourir le village en buggy l’été et en traîneau tiré par un seul cheval l’hiver. Elle faisait fidèlement les visites qu’elle jugeait nécessaires dans le cadre de ses fonctions de présidente. Pendant l’épidémie de grippe de 1918-1919, les sœurs [de la Société de Secours] ont effectué de nombreuses visites, fourni de la nourriture et apporté aide et réconfort lorsque plusieurs personnes sont décédées »[iii].

Encore aujourd’hui, les sœurs de la Société de Secours se rendent visite mutuellement, tissant des liens et s’apportant un soutien spirituel et de l’aide pour les besoins de tous les jours. En avril 2018, Jean B. Bingham, la présidente générale de la Société de Secours de 2017 à 2022, a expliqué que Jésus-Christ a donné l’exemple du service que les femmes de la Société de Secours rendent. « Qu’a fait le Sauveur?, a-t-elle demandé. [...] il a aussi souri, parlé, accompagné, écouté, accordé du temps, encouragé, instruit, nourri et pardonné. Il a servi sa famille et ses amis, ses voisins comme les inconnus, et il a invité ses connaissances et ses êtres chers à profiter des grandes bénédictions de l’Évangile. Ces actes “simplesˮ de service et d’amour constituent un modèle pour nous aujourd’hui » (« Servir à la manière du Sauveur », conférence générale d’avril 2018).

Le groupe canadien « Singing Mothers » se produit à Salt Lake City à l’occasion du centenaire du Canada

Dans les années 1960, les Sociétés de Secours de tout le Canada ont formé des chorales connues sous le nom de « Singing Mothers » (Les mères qui chantent). En 1967, pour le centenaire de la Confédération canadienne, 350 mères de l’Alberta et de la Colombie-Britannique ont assuré la musique de deux sessions de la conférence générale de l’Église à Salt Lake City (Utah). Un événement mémorable s’est produit lorsque Hugh B. Brown et N. Eldon Tanner, tous deux membres de la Première Présidence de l’Église et tous deux originaires du Canada, se sont levés et ont fait face à la chorale qui chantait un magnifique arrangement de « Ô Canada »[iv].

Un réseau de sœurs

Ruth Yates se souvient de l’influence que la Société de Secours a eue sur elle lorsqu’elle était jeune fille à Timmins, en Ontario. À une époque où il n’y avait même pas de bâtiment de l’église pour se réunir, sa mère rassemblait régulièrement un petit groupe de femmes de la Société de Secours pour des ateliers de matelassage. La petite Ruth se cachait sous les courtepointes et écoutait les femmes parler et rire. Elle dira plus tard : « Je sais que ces femmes étaient nourries non seulement par le repas qui était toujours joyeusement servi, mais aussi par le réconfort et l’encouragement qu’elles se prodiguaient réciproquement. C’est devenu pour moi une caractéristique de la Société de Secours. »

L’aide humanitaire

Tout au long de leur histoire, les Sociétés de Secours du Canada ont entrepris des centaines de projets humanitaires, tels que la collecte de nourriture, l’assemblage de trousses d’hygiène, la confection de couvertures et la préparation de trousses de layette pour les nourrissons.

Parmi les exemples récents, on peut citer les femmes de la Société de Secours de Brampton, de Mississauga, de Kitchener et de Hamilton (Ontario) qui, en 2006, ont lancé un projet pour les enfants des détenues du Centre Vanier pour les femmes de Milton, en Ontario. Les membres de la Société de Secours ont d’abord recueilli des dons de livres pour enfants, puis elles ont visité la prison pour femmes et ont enregistré les détenues en train de lire les livres. Les enregistrements et les livres ont par la suite été envoyés aux enfants et aux petits-enfants des détenues.

D’autres groupes de la Société de Secours à Ottawa et à Montréal ont fabriqué des trousses d’hygiène féminine en partenariat avec Days for Girls, qui offre des produits menstruels écologiques en tissu aux filles et aux femmes dans 120 pays sur six continents.

À l’automne 2024, les membres de la Société de Secours de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, ont élaboré un projet visant à aider les enfants de l’ensemble des Maritimes. La Société de Secours a collaboré avec un hôpital régional pour femmes et enfants afin de fabriquer 800 pansements pour sondes d’alimentation qui seraient placés entre la peau et les sondes afin de prévenir les irritations cutanées.

La Société de Secours au fil du temps : traduire la charité en actions

La devise de la Société de Secours, « La charité ne périt jamais », s’est manifestée par une grande variété de projets à travers le temps. Que ce soit la prise en charge des personnes en situation de pauvreté, la collecte de fonds pour des bâtiments de l’Église, la construction d’hôpitaux et le soutien à l’éducation des femmes dans les professions médicales, la défense du droit de vote des femmes, la constitution de réserves de blé en cas d’urgence ou le soutien aux efforts de la Croix-Rouge pendant les guerres mondiales, tous ces engagements ont été menés à bien. La Société de Secours a contribué à unifier les foyers et les familles de ses membres, tout en les encourageant à aider et à renforcer leur collectivité. Le travail de l’organisation a évolué, mais il a toujours consisté à servir la société et le monde, à rendre visite à ses semblables et à s’entraider, à développer sa foi en Jésus-Christ et à fortifier les familles[v].

Les célébrations mettent un accent renouvelé sur la devise de la Société de Secours

Les célébrations du 183e anniversaire de la Société de Secours donneront aux femmes de cette organisation au Canada et dans le monde entier l’occasion de se concentrer sur leur devise, de réfléchir à leur histoire et de s’engager à nouveau dans une vie empreinte de charité. En octobre 2010, le président Thomas S. Monson (1927-2018) a formulé son souhait pour l’avenir de la Société de Secours : « “La charité ne périt jamaisˮ. Que cette devise centenaire de la Société de Secours, cette vérité intemporelle, vous guide dans tout ce que vous faites. Puisse-t-elle imprégner votre âme même et s’exprimer dans toutes vos pensées et vos actions » (« La charité ne périt jamais », conférence générale d’octobre 2010).

Réunion spirituelle mondiale de la Société de Secours

Pour lire cet article en anglais
 

[i] « Les saints : L’histoire de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, tome 2 : Aucune main impie, 1846-1893 », 2020, p. 588-590.

[ii] Roy et Carma Prete, éd., « Canadian Mormons », 2017, p. 156.

[iii] « Barnwell History », 1952, p. 155-56.

[iv] « Canadian Mormons », p. 189, 267 et 292.

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.