Communiqué de presse

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours atteint 200 000 membres au Canada

Malgré des débuts modestes en Ontario, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours s’est largement développée au Canada et comprend maintenant 200 000 membres dans tout le pays.

Depuis l’époque des premiers convertis établis dans l’est du Canada en 1830, l’Église a connu un revirement complet dans ce pays. Au milieu du 19e siècle, presque tous les premiers saints des derniers jours canadiens quittent le pays pour rejoindre la migration des saints vers l’Utah, le siège moderne de l’Église. Mais à la fin du 19e siècle, des pionniers saints des derniers jours retournent dans l’Ouest canadien pour y établir des colonies. Certains migrent graduellement vers l’est du Canada. D’autres membres se joignent à l’Église grâce aux efforts des missionnaires ou ils émigrent d’autres pays. On trouve aujourd’hui des saints des derniers jours canadiens d’un océan à l’autre.

Le nombre de membres de l’Église au Canada peut sembler faible par rapport à l’ensemble des membres de l’Église dans le monde. Toutefois, d’un point de vue historique, le Canada a joué un rôle fondamental dans les débuts de l’Église en étant le lieu de naissance de plusieurs dirigeants et un lieu de refuge à l’ère des pionniers.

Les premiers missionnaires en dehors des États-Unis

Le Canada est le premier pays à l’extérieur des États-Unis à accueillir des missionnaires de l’Église naissante. En 1832, ces missionnaires quittent le nord de l’État de New York, où l’Église a été fondée en 1830, pour se diriger vers Kingston, en Ontario. Ils y prêchent le message du Rétablissement et baptisent de nouveaux membres. D’autres missionnaires se rendent au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. Entre 1830 et 1850, environ 2 500 résidents de l’est du Canada se joignent à l’Église. Mais en 1861, il ne reste plus que 73 membres de l'Église en Ontario, selon le recensement de cette province.

Cette diminution spectaculaire du nombre de membres de l'Église s'explique par le fait que la plupart de ces nouveaux convertis quittent le Canada pour rejoindre le groupe principal de pionniers de l'Église sous la direction du prophète Joseph Smith, puis de Brigham Young. Les saints se rassemblent principalement à Kirtland, dans l'Ohio, puis dans divers comtés du Missouri, à Nauvoo, dans l'Illinois, et finalement en Utah. Certains se demandent quelle aurait pu être la taille de l'Église au Canada si tant de ses premiers membres n'avaient pas migré vers le sud-ouest.

L'historienne Helen Warner, originaire de l'Ontario et membre de l'Église, explique les choses ainsi : « Cela n'aurait pas marché s'ils étaient restés ici. Ils devaient s'unir aux autres saints pour construire Sion. Il était important pour eux de se joindre au grand groupe qui migrait vers l'ouest pour fortifier leur foi. Dieu voulait qu'ils y aillent. Si vous savez ce que Dieu veut que vous fassiez, vous le faites. C'est ainsi qu’agissent les membres de l'Église. »

Warner aimerait seulement que plus de gens sachent qu'un très grand nombre des premiers dirigeants de l'Église étaient originaires de l'Ontario. « Les archives ne mentionnent que leur lieu de naissance, par exemple, l'Angleterre, l'Écosse ou les États-Unis, et leur lieu de décès, par exemple, Salt Lake City, explique Warner. Cette dernière a contribué à la rédaction d'un livre intitulé L'histoire de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours au Canada.

Une deuxième migration canadienne

À partir de 1887 environ, de nombreux membres de l'Église commencent à migrer vers le nord pour trouver un refuge sûr et des débouchés économiques au Canada. La polygamie, alors pratiquée par l'Église, avait été déclarée illégale aux États-Unis et quiconque la pratiquant était poursuivi en justice.

« Le gouvernement canadien n'approuve pas la polygamie, mais il a besoin de gens pour s'installer dans le sud de l'Alberta, explique Rebecca Doig, une historienne et membre de l'Église de Magrath, en Alberta. Les Canadiens accueillent donc les réfugiés saints des derniers jours, tout en veillant à ne pas laisser croire qu’ils sont indulgents envers la polygamie ni qu’ils l’encouragent. Les colons sont autorisés à avoir une femme au Canada. Le gouvernement ferme les yeux sur le fait qu’ils pourraient avoir une autre femme ailleurs », résume-t-elle.

Le climat aride du sud de l'Alberta rend l'agriculture très difficile pour les nouveaux arrivants. Heureusement, les premiers colons saints des derniers jours s'y connaissent en matière d'irrigation. Ils collaborent avec des dirigeants de l'Église et des hommes d'affaires de l'endroit pour construire des canaux qui détourneront l'eau des rivières voisines vers leurs cultures. Dans le cadre du projet d'irrigation, des colonies sont construites à Magrath et à Stirling, mais les nouveaux arrivants ont besoin de plus d'aide pour construire les canaux et coloniser les terres.

Appelés à servir

Les dirigeants de l’Église de l’Utah commencent alors à envoyer des membres en mission en Alberta afin de fournir cette aide. Selon Doig, un groupe de petites colonies se forment dans la foulée de l’afflux de colons missionnaires. Parmi ceux qui avaient été appelés à servir dans des missions au Canada, certains finissent par rester, mais d'autres trouvent les conditions de vie trop dures et retournent finalement aux États-Unis. D'autres commencent à émigrer au Canada de leur plein gré lorsqu'ils comprennent les possibilités d'exploiter des fermes, de faire de l'élevage, de démarrer des entreprises (comme la production de betteraves à sucre à Raymond, en Alberta) ou de poursuivre des études et de trouver un emploi dans ses villes.

« La grande majorité des gens qui viennent en Alberta ne sont pas polygames, seulement les tout premiers, ajoute Doig. »

Bien qu'il y ait au début des préjugés de la part de la population locale à l'égard des premiers colons de l'Église au Canada, le gouvernement et les chefs d'entreprise locaux leur sont reconnaissants de contribuer à la colonisation de la région. « Après la déclaration qui met fin officiellement à la pratique de la polygamie en 1890, et quelques années seulement après leur arrivée, les membres de l'Église sont mieux acceptés et s’engagent dans la politique et les affaires communautaires », explique Doig.

Le sud de l’Alberta : un terreau fertile pour l’Église au Canada

Avec le temps, les colonies de l'Alberta deviennent le tremplin de la croissance de l'Église dans tout le Canada. En 1923, lorsque le temple de Cardston (Alberta) est consacré, il y a près de 9 500 membres qui vivent dans une vingtaine de communautés. C’est le premier temple au Canada et le premier construit par l'Église en dehors des États-Unis.

Plusieurs de ces communautés, comme Magrath, Cardston et Raymond, sont encore aujourd’hui majoritairement peuplées de membres de l'Église. « Nous sommes l'Utah du Canada », plaisante David Goldthorpe, un membre de l'Église et résident de Magrath.

Depuis le début du vingtième siècle, l’Église se développe dans tout le Canada. Ce faisant, elle apporte une contribution importante dans les collectivités d’un océan à l’autre, en grande partie grâce au travail des missionnaires, et à la migration des saints de l’Alberta et d’ailleurs.

Statistiques récentes sur l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours au Canada

Les membres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours au Canada représentent environ deux pour cent de la population.

Population du Canada : 35 540 419

Nombre de membres : 200 430

Missions : 6

Congrégations : 495

Temples : 9

Centres d’histoire familiale : 152

Pourcentage de membres parmi la population : 0,53 pour cent, soit 1 personne sur 191

Gail Newbold, du Conseil de la Communication du Canada

Pour lire cet article en anglais

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.