Sept membres canadiens de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont récemment reçu la Médaille du couronnement du Roi Charles III en reconnaissance de leur engagement dans l’œuvre interconfessionnelle. Cette distinction honorifique souligne l’apport important de citoyens et citoyennes pour le Canada. Afin de décerner les médailles, le gouvernement du Canada s’est associé à des organismes partenaires dans tout le pays, notamment la Conversation interreligieuse canadienne (CIC).
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Temple Square is always beautiful in the springtime. Gardeners work to prepare the ground for General Conference. © 2012 Intellectual Reserve, Inc. All rights reserved. | 1 / 2 |
Les sept récipiendaires ont tous apporté une contribution substantielle au dialogue interconfessionnel au Canada, notamment en organisant des événements, des initiatives et des projets et en y participant, ainsi qu’en exerçant des fonctions de direction au sein de groupes multiconfessionnels de leur région. Les gagnants ont chacun un point de vue unique sur la valeur et l’importance de leur expérience interreligieuse.
L’équipe de la Salle de presse les a invités à parler un peu de leur travail et de leurs sentiments sur leur engagement interconfessionnel.
Le dialogue à l’échelle nationale
Sandra Pallin, la directrice de la communication pour l’Église au Canada, siège au comité de direction de la CIC depuis dix ans. La conversation interreligieuse canadienne est un organisme interconfessionnel national qui encourage la collaboration entre les groupes religieux locaux et régionaux. Elle parraine la conférence «Une société complète» tous les deux ans. Mme Pallin a fait partie du comité de planification des cinq dernières conférences. «Des rencontres comme la conférence “Une société complèteˮ constituent des bases non négligeables pour dialoguer et établir des liens si nous voulons trouver un terrain d’entente dans la société civile canadienne», a-t-elle expliqué.
La charte de la CIC exprime le désir de «promouvoir l’harmonie et la compréhension […] de renforcer les valeurs de notre société et d’œuvrer en vue d’obtenir une plus grande liberté fondamentale de conscience et de religion» (Charte de la Conversation interreligieuse canadienne, 21 novembre 2016). La CIC aborde des questions telles que la pauvreté, la gestion de l’environnement et l’engagement pour la paix et œuvre pour «une plus grande vérité et une plus grande réconciliation entre les groupes autochtones et les Canadiens arrivés ultérieurement» (Charte de la CIC).
Des liens dans la communauté
Dalton Harding, un des sept récipiendaires, a participé à la création du Conseil multiconfessionnel de Calgary en 2017. L’une des principales raisons d’être de son travail, a-t-il expliqué, vise à mobiliser les croyants pour qu’ils mettent sur pied des initiatives constructives dans la collectivité.
Le Conseil interconfessionnel de Calgary s’est fixé pour objectif de recueillir des fonds pour l’organisme Habitat pour l’humanité et y est parvenu en organisant une soirée musicale interconfessionnelle. En s’inspirant des groupes de raisonnement scripturaire qui opèrent dans le monde, M. Harding a fondé une association de ce type à Calgary : une personne soumet un texte sacré basé sur un thème mensuel, et les autres participants posent des questions et transmettent des opinions issues de leurs traditions religieuses. Le groupe existe à Calgary depuis quatre ans.
M. Harding collabore également avec des associations confessionnelles de son quartier pour planifier deux événements annuels au cours desquels les membres de diverses congrégations travaillent ensemble. Parmi les initiatives réalisées, citons la préparation de sandwiches pour le centre d’accueil Mustard Seed et l’organisation de collectes de nourriture et de vêtements. Un repas-partage après le projet de service permet aux participants de tisser des liens.
À la défense des intérêts des groupes religieux
Les récipiendaires Sherry Marceil et Neil McKenzie, de la Colombie-Britannique, ont concentré leurs activités sur la défense des droits des communautés interconfessionnelles. M. McKenzie a déclaré : «Nous devons axer nos efforts sur les politiques publiques. Une fois instaurées, ces pratiques permettront à la religion de gagner en importance.»
«Nous défendons les intérêts des croyants auprès du gouvernement», a ajouté pour sa part Mme Marceil. L’un des projets a consisté à élaborer le «Multi-Faith Resource Manual for British Columbia Educators» (Manuel de ressources multiconfessionnelles à l’intention des éducateurs de la Colombie-Britannique). Le duo a également organisé une journée de développement professionnel à l’échelle de la province pour les enseignants, afin de les sensibiliser au rôle de la foi dans la société et de leur fournir des ressources à utiliser en classe.
La liberté de religion
Chantelle McMullen a été reconnue pour son travail interconfessionnel à Edmonton. L’un de ses projets les plus réussis est une conférence annuelle intitulée «La liberté de religion : un dialogue communautaire». Cette rencontre réunit des invités de nombreuses confessions pour mettre en évidence leurs points communs et souligner l’importance de la liberté religieuse.
Mme McMullen participe aussi à la campagne de collecte d’aliments d’Edmonton. Elle explique que cet événement est «la plus grande collecte annuelle pour la banque alimentaire d’Edmonton et 17 autres banques alimentaires».
Mme McMullen et son équipe de communication ont également utilisé l’application de l’Église Servir.org pour entrer en contact avec les Services sociaux catholiques et les aider à trouver des bénévoles pour leur association.
Une compréhension mutuelle renforcée
Le récipiendaire John Borrows est Anichinabé et membre des Chippewas de la Première Nation Nawash. «[Participer] aux réunions mensuelles du conseil de direction de la Société interconfessionnelle de Victoria m’a aidé à considérer ma propre foi dans une perspective plus large», a-t-il expliqué.
M. Borrows sait trouver une signification profonde dans les enseignements spirituels des Premières Nations, notamment dans les liens étroits qu’elles entretiennent avec la nature. Il précise que «la vie se révèle dans toute sa splendeur lorsque nous sommes doux et calmes». Il conseille «d’être curieux et de demander à assister au culte d’un ami pour approfondir la compréhension et le respect mutuels».
L’épanouissement des amitiés
Janet MacLennan, également récipiendaire de la Médaille du couronnement du roi, travaille bénévolement pour Interfaith Harmony à Halifax. Elle explique que son mandat «consiste à nouer des amitiés avec des personnes d’autres confessions, à comprendre et à aimer leurs croyances et la façon dont elles les mettent en pratique, et à leur donner l’occasion de rencontrer des saints des derniers jours».
Mme MacLennan a des amis de diverses confessions et a invité certains d’entre eux à prendre des repas chez elle. «La chose la plus importante que j’ai apprise est que, quelle que soit la religion à laquelle nous appartenons, si nous essayons sincèrement de vivre nos principes avec intégrité, alors nos similitudes seront bien plus grandes que nos différences et nous pourrons être amis et non ennemis», a-t-elle conclu.
Les croyances sacrées au profit des sociétés pluralistes
Le président Nelson, s’adressant au Parlement des religions du monde en 1993, a déclaré : «La religion doit assumer une plus grande responsabilité dans la guérison de la maladie spirituelle qui sévit sur notre planète. [...] Compte tenu du fait qu’il existe beaucoup d’éléments louables dans toutes les religions, il est important pour nous de maintenir l’intégrité de nos institutions religieuses et de préserver la tolérance à l’égard des croyances sacrées des uns et des autres. Ces facteurs sont essentiels à la solidité d’une société pluraliste» («Combatting Spiritual Drift – Our Global Pandemic», 2 septembre 1993).
Lorsqu’on lui a demandé quel message l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours aimerait transmettre en matière de coopération interreligieuse, Mme Pallin a répondu que les membres de l’Église «respectent les diverses croyances et les contributions uniques de toutes les confessions du monde. Dès les débuts de l’Église, le prophète Joseph Smith a affirmé le principe de la liberté et du respect de la religion en déclarant : “Nous affirmons avoir le droit d’adorer le Dieu Tout-Puissant selon les inspirations de notre conscience et reconnaissons le même droit à tous les hommes : qu’ils adorent comme ils veulent, où ils veulent ou ce qu’ils veulentˮ» («Articles de foi»). Les saints des derniers jours se réjouissent de leurs amitiés avec d’autres groupes religieux et sont heureux de travailler ensemble pour édifier et promouvoir une société pluraliste.
Une participation active
Les personnes désireuses de participer à des activités multiconfessionnelles peuvent s’adresser à leur organisation interconfessionnelle locale ou engager le dialogue avec des amis de différentes traditions religieuses. Apprendre de façon respectueuse à mieux connaître les croyances de ses semblables est un excellent point de départ.