Votre mère « a fait plus pour vous que n’importe qui au monde », a déclaré Anna Jarvis lorsqu’elle a proposé un jour national pour honorer toutes les mères des États-Unis. Plus d’un siècle plus tard, la fête est célébrée au Canada et dans plusieurs autres pays du monde le second dimanche de mai.
Les enseignements de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours indiquent clairement que les sacrifices et l’influence d’une mère sont « incommensurables » (président James E. Faust, « Fathers, Mothers, Marriage », Liahona, août 2008).
On soutient souvent que l’amour désintéressé et sans réserve d’une mère est le reflet de l’amour de Jésus-Christ. Elder Jeffrey R. Holland a expliqué : « Quand Ésaïe […] a voulu communiquer l’idée de l’amour de Jéhovah, il a utilisé l’image du dévouement d’une mère. "Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite?", demande-t-il. Complètement absurde, sous-entend-il, mais pas autant que de penser que le Christ nous oubliera jamais. […] "Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, a dit Jéhovah, mon amour ne s’éloignera pas de toi". C’est aussi ce que disent nos mères » (« Voilà ta mère », conférence générale d’octobre 2015).
Les traditions de la fête des Mères prendront vraisemblablement une tournure différente cette année, alors que les familles devront composer avec la distanciation sociale due à la pandémie de COVID-19. Des appels téléphoniques et des discussions par vidéo remplaceront les grands repas en famille et les sorties de groupe. Néanmoins, plusieurs saints des derniers jours prendront le temps d’exprimer leur gratitude et de réfléchir à l’influence de leur mère dans leur vie.
Emma McLeod, de Lethbridge en Alberta, s’est récemment mariée au cours d’une simple cérémonie en Utah, où elle étudie. Compte tenu de la fermeture des frontières, sa famille n’a pas pu venir d’Alberta pour l’occasion. Quoique le jour de son mariage ait été différent de ce qu’elle avait espéré, elle a quand même ressenti l’amour et le soutien de sa mère. « Je lui ai parlé par FaceTime environ sept fois par jour avant le mariage. J’ai dû organiser presque tout moi-même puisque ma mère n’était pas là en personne pour m’aider », explique-t-elle.
« L’amour inconditionnel » est l’attribut qu’April Gavito mentionne lorsqu’elle médite sur les plus grandes forces de sa mère. April et son mari, Alex, attendent leur premier enfant en juin, alors elle est d’autant plus reconnaissante de l’aide de sa mère durant sa grossesse. « Je ne sais pas si les mères se sentent suffisamment aptes à assumer le rôle de mère. Cela me rassure de savoir que, quoi qu’il advienne, je vais juste aimer ma fille comme ma mère nous a aimés. »
Alex a été frappé par la résilience de sa propre mère. Elle a quitté une nation déchirée par la guerre et a immigré au Canada dans son adolescence, travaillant d’arrache-pied pour apprendre l’anglais et se suffire à elle-même. Alex la décrit comme l’artisane de la paix au foyer : « Elle nous a enseigné que, peu importe ce que nous ressentions, nous devions nous souvenir que nous sommes une famille, et que nous sommes les personnes que notre Père céleste a rassemblées en tant que famille. »
Alex avait 18 ans quand on a diagnostiqué un cancer à sa mère. « La voir lutter contre le cancer avec une attitude positive et avec confiance en son Père céleste – alors que je ne pouvais rien faire pour l’aider – a été difficile pour moi, mais elle a continué d’aller de l’avant », raconte-t-il. Il espère transmettre à sa fille la force intérieure de sa mère.
Pour Zeny Jenson, les réalisations de sa fille sont sa plus grande source de fierté. L’Évangile a été le point d’ancrage de Jenson, spécialement depuis la mort de son mari il y a douze ans. Une des plus grandes leçons qu’elle a apprises en tant que mère est de « ne pas prendre les choses personnellement. Je suis une personne sensible, et si ma fille est de mauvaise humeur, je ne veux pas lui rendre la pareille. Je dois être patiente. Je dois aimer inconditionnellement ».
Jensen se tourne vers sa propre mère pour son exemple de patience. « Nous sommes cinq enfants dans la famille, et [ma mère] n’avait jamais eu de préféré […] même si j’étais peut-être sa préférée, puisque je suis née le jour de son anniversaire », dit-elle en riant. « J’ai vraiment appris comment aimer à ses côtés. »
Ce jour de la fête des Mères, nous remercions et célébrons toutes les mères. Pour faire écho aux paroles d’Elder Holland : « "Merci […] de forger les âmes, de former la personnalité et de manifester l’amour pur du Christ." […] À toutes les mères dans toutes les situations, notamment celles qui sont en difficulté, et toutes le seront, je dis : "Soyez en paix. Croyez en Dieu et en vous. Vous vous débrouillez mieux que vous ne le pensez". » (« Voilà ta mère », conférence générale d’octobre 2015)