Communiqué de presse

Un apôtre recommande une évaluation de l’intelligence artificielle sous l’angle de la foi et de l’éthique lors d’un rassemblement à Rome

Gerrit W. Gong prend la parole lors de la conférence

Alors que l’IA transforme la société à une échelle inédite depuis la révolution industrielle, les dirigeants religieux s’engagent pour intégrer les dimensions de la foi et de l’éthique dans le débat.

S’exprimant lors d’un sommet de dirigeants religieux, de leaders d’opinion et de la technologie au sujet de l’éthique de l’IA au Collegio Teutonico de la Cité du Vatican, Gerrit W. Gong, du Collège des douze apôtres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a réaffirmé la nécessité d’une évaluation de l’IA sous l’angle de la foi et de l’éthique pour les modèles d’intelligence artificielle (transcription complète en anglais).

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« Représenter les traditions religieuses de manière précise et respectueuse n’est pas une manière d’imposer de la religion à l’IA. Il s’agit plutôt d’une nécessité publique, a déclaré frère Gong. C’est d’autant plus nécessaire qu’un nombre croissant de personnes posent des questions à l’IA sur la foi et la croyance, et que l’IA devient une source principale d’information sur les traditions religieuses. »

Frère Gong a expliqué que « même dans un monde influencé par la pensée profane, de nombreux citoyens veulent que les dirigeants moraux et religieux les aident à s’assurer que l’IA est exacte, respectueuse et fondée sur la morale. »

De nombreux dirigeants religieux reconnaissent le grand bien que l’IA a apporté au monde. Frère Gong a rappelé qu’au début de l’année 2024, il a dit au personnel mondial de l’Église : « Nous ne craignons pas l’intelligence artificielle, mais nous ne pensons pas non plus qu’elle soit la solution à tout. » L’une des préoccupations concernant l’IA, a-t-il déclaré à l’assemblée à Rome, est que « l’information, les capitaux et la technologie, et donc le pouvoir, sont concentrés de manière sans précédent. »

« La concurrence intense pour façonner le destin de nos sociétés, de nos économies, de nos sécurités nationales et de notre vie quotidienne nous donne à tous un intérêt vital pour encourager, soutenir et favoriser une IA sûre et éthique », a-t-il déclaré.

Avec 800 millions de personnes utilisant ChatGPT chaque semaine, un outil d’IA parmi des centaines d’autres, les retombées sur l’apprentissage humain et l’accomplissement des tâches sont difficiles à imaginer.  

Frère Gong a dit : « La principale préoccupation est de savoir ce que nous apprenons de l’IA sur notre foi et sur la foi d’autrui. » Les développements rapides de l’IA peuvent remettre en question l’identité humaine, la dignité, le travail et même notre relation avec le Divin.

Ne pas permettre à « l’IA de s’interposer entre nous et notre relation personnelle avec la Divinité est au cœur d’une évaluation de l’IA sous l’angle de la foi et de l’éthique », a-t-il déclaré.

Frère Gong a expliqué qu’une équipe d’IA a déjà commencé le prototypage et les tests préliminaires de diverses évaluations de foi et d’éthique, et qu’elle est en conversation avec des entreprises de pointe en IA engagées dans une démarche socialement responsable ainsi qu’avec des institutions confessionnelles telles que Baylor, Brigham Young, l’université Notre Dame et les universités Yeshiva.

« Je pense qu’il y a là une formidable occasion de collaboration, a déclaré Jeffrey Rhoads, vice-président de la recherche à l’université Notre Dame. Faire appel à des personnes ayant des points de vue différents rend le projet d’autant plus riche intellectuellement et produit un résultat qui aura beaucoup plus de répercussions dans la société. L’approche confessionnellement neutre ou pluraliste qui a été proposée est, je pense, très convaincante. »

Frère Gong a dit : « Nous invitons tout le monde à se joindre à cet effort d’évaluation de l’intelligence artificielle sous l’angle de la foi et de l’éthique. Chaque croyant et chaque croyance méritent d’être représentés par l’IA avec précision et respect.

« Nous avons besoin d’efforts de paix, d’unité et de modération face aux différences. Nous avons besoin de l’expérience de chaque civilisation sachant que la moralité sociétale, l’épanouissement humain et le bien commun se produisent le plus naturellement lorsque nous sommes fondés sur la foi, le respect et la boussole morale », a conclu frère Gong.

La réunion qui s’est tenue du 20 au 22 octobre à Rome, organisée par l’American Security Foundation, a réuni des dirigeants religieux et des leaders d’opinion et de la technologie de traditions multiples.

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