Un partenariat interconfessionnel contribue à nourrir des élèves affamés

Un programme de repas scolaires géré par l'Église Unie à Okotoks, en Alberta, est la preuve que la collaboration interconfessionnelle est essentielle. Des bénévoles de l'Église Unie et de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours travaillent côte à côte pour aider à combattre la faim chez les enfants de la collectivité.

« Les enfants ont faim et ont besoin de nourriture. Et la solution est si simple », explique Brian Olson, l’organisateur du programme et membre de la congrégation de l'Église Unie.

Depuis 2014, Brian et sa femme, Shannon, supervisent les bénévoles qui préparent des lunchs pour les enfants de la maternelle à la 12^e année qui, autrement, souffriraient de la faim. En 2020, les efforts des bénévoles ont été élargis pour inclure des volontaires du pieu de Foothills (Calgary), en Alberta. Bill et Barb Gibson sont les coordonnateurs du programme Servir.org du pieu et sont passionnés par le projet de repas scolaires.

« Soutenir l'Église Unie allait tout simplement de soi, dit Barb. Mettre l'épaule à la roue et aider est le véritable objectif du programme Servir.org, et notre partenariat est exactement ce que le Sauveur voudrait que nous fassions. »

Brian estime que cette vision interconfessionnelle du service communautaire est fondamentale. « Notre souhait est d'avoir un partenariat encore plus important avec [l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours]. Plus notre assise est large dans la communauté, plus elle est durable », explique-t-il.

L'année dernière, sous la direction de ses services d'entraide et d'autonomie, l'Église a fait don de 10 000 dollars au programme de repas pour aider à couvrir les coûts croissants des aliments liés à l'inflation galopante. Le programme coûte environ 40 000 dollars par an et comprend des cartes-cadeaux pour l'épicerie remises aux élèves afin qu'ils aient de quoi manger pendant les vacances scolaires.

« Nous avons été stupéfaits lorsque nous avons appris l'ampleur du programme et l'investissement requis en temps pour le faire fonctionner, relate Bill. Le dévouement des Olson à ce projet dénote leur amour pour les enfants de la ville. »

Brian et Shannon Olson recueillent tous les fonds nécessaires pour soutenir le programme, font les achats de nourriture et se mettent en relation avec les administrateurs des écoles locales pour déterminer combien d’élèves sont dans le besoin. Deux fois par semaine, des bénévoles des deux congrégations se réunissent pour préparer les repas et les livrer aux écoles de la collectivité.

« À notre époque, les enfants ne peuvent pas avoir faim lorsqu'ils essaient d'apprendre. C'est primordial, car ils sont notre avenir », affirme Shannon.

Brian abonde dans le même sens et dit que les circonstances lui rappellent souvent à quel point ces repas sont nécessaires. Il a récemment vu un garçon assis dans un bureau lors d'une livraison de repas. La réceptionniste de l'école lui a alors demandé si le garçon pouvait avoir son repas sur-le-champ. Brian se souvient bien de cette journée.

« On m'a informé que ce petit garçon n'avait pas mangé depuis 48 heures, et cela m'a brisé le cœur. De telles situations ne devraient pas se produire dans notre collectivité, affirme Brian. On se dit immanquablement : “Mais comment est-ce possible?ˮ »

« On nous a expliqué aussi que certains enfants boivent de grandes quantités d'eau pour avoir l'estomac plein, ici, à Okotoks », poursuit Brian.

Shannon se souvient des innombrables fois où les administrateurs scolaires ont réaffirmé que ce programme était nécessaire.

« On nous a rapporté que certains enfants avaient des problèmes de comportement et que, depuis qu'ils ont leur repas, il y a une amélioration », relate Shannon.

Les bénévoles s'assurent également que les repas sont sains. Les sacs à lunch contiennent des fruits et des légumes, un sandwich et une collation.

« Certains enfants n'ont jamais mangé de légumes, mais ils en ont maintenant grâce à notre programme », précise Shannon.

« Cela a été une découverte pour moi de constater le nombre d'heures que les Olson ont consacrées au projet au fil des ans, dit Bill. Il y a toujours du travail à faire, et nous avons été très bien accueillis par les autres bénévoles de l'Église Unie. »

Brian considère que le bénévolat est un moyen remarquable de vivre selon ses croyances. « Je n'appartiendrais pas à une Église où les membres ne font que se réunir le dimanche, puis rentrent chez eux et oublient tout, explique-t-il. Il faut passer à l'action. »

Barb croit pour sa part que ce projet est un excellent exemple d'amour et de service. « C'est une expérience fantastique de travailler aux côtés de tous ces bénévoles extraordinaires et d'aider des enfants qui en ont vraiment besoin », ajoute-t-elle.

Comme la population de Foothills s'accroît et que les difficultés financières continuent de toucher de nombreuses familles, les Olson sont déterminés à assurer la continuité du programme encore longtemps.

Brian croit que ce qui permet au groupe de continuer à fonctionner est « de savoir que le besoin existe et que le programme atteint son objectif, de savoir qu'il y a de l'espoir quelque part pour ces enfants ».

Le programme de repas scolaires accepte les dons en ligne. Consultez CanadaHelps.org ou OkUnited.ca pour plus d'informations sur l'Église Unie et ce projet.

Servir.org recense les possibilités de bénévolat dans votre collectivité. Ce site se charge de rechercher les organisations, de trouver les projets de service, de coordonner les horaires et de mettre les projets de service de votre localité à votre portée.