Pour souligner la Journée nationale des peuples autochtones le 21 juin 2023, des jeunes de la paroisse anglophone de Montréal de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont visité l'exposition permanente « Voix autochtones d'aujourd'hui ». Le Musée McCord Stewart de Montréal, au Québec, était l’hôte de cette exposition. Lors de leur visite, les jeunes ont pu parfaire leurs connaissances sur le savoir autochtone. Ils ont aussi entendu des histoires inspirantes tirées de textes et de vidéos préparés par des membres de nations autochtones, et ils ont été en mesure de constater l'incroyable résilience de ces peuples canadiens.
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Temple Square is always beautiful in the springtime. Gardeners work to prepare the ground for General Conference. © 2012 Intellectual Reserve, Inc. All rights reserved. | 1 / 2 |
La Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, l'histoire, la richesse des cultures et les réalisations des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada. Le gouvernement en a fait l'annonce officielle le 21 juin 1996 et les premières célébrations ont eu lieu cette même année. Les peuples autochtones se réunissent traditionnellement en ce jour le plus long de l'année (qui correspond au solstice d'été) pour prier, se rassembler et témoigner de leur gratitude pour la saison estivale.
Le professeur Dennis Wendt, directeur de la communication du pieu Mount Royal à Montréal (Québec) et directeur du laboratoire de la Recherche culturelle et autochtone en psychologie du counseling de l'Université McGill, a présenté aux jeunes une brève introduction aux peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuits. M. Wendt collabore depuis une douzaine d’années avec des communautés autochtones au Canada et aux États-Unis pour explorer, développer et évaluer des interventions culturellement pertinentes en matière de santé mentale, de toxicomanie et de bien-être communautaire. M. Wendt a dit aux jeunes qu'ils « allaient apprendre des choses qui les inspireraient, qui les décevraient et qui les interpelleraient ».
Pendant leur visite de l'exposition, M. Wendt a montré au groupe une représentation visuelle du bien-être holistique courante chez les peuples autochtones. Il a expliqué que cette conception comprenait « les sphères spirituelle, physique, émotionnelle et mentale du bonheur, et l'importance de maintenir un équilibre ». C’est dans ce cadre que les jeunes ont établi des liens avec les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour leur développement personnel (Livret pour les jeunes). Ce livret fait partie du programme de développement pour les enfants et les jeunes de l'Église et encourage le progrès dans des domaines similaires à ceux du bien-être autochtone. Le groupe était unanime pour dire que cette manière d'aborder le bonheur recelait une grande sagesse.
Interrogé sur l'exposition, Charles Frimpong, âgé de douze ans, a indiqué qu'il avait déjà appris à l'école certaines informations présentées dans l'exposition sur les Autochtones. « Je savais déjà que ces peuples avaient perdu leurs terres lorsque les Européens sont arrivés en Amérique du Nord. Ces terres étaient très importantes pour eux parce que les enseignements de leurs ancêtres y trouvaient leur origine », a-t-il expliqué.
Charles a révélé que son exposition préférée était celle du jeu autochtone qui incluait un panier surmonté de décorations en perles. « C'était un jeu pour les enfants, et parfois pour les adultes », a-t-il précisé.
Hebe Xia, âgée de 15 ans, a beaucoup aimé découvrir les innovations autochtones. « Les peuples autochtones ont fait des découvertes comme l'imperméabilisation. Ils fabriquaient des parkas qui les protégeaient de la neige et de la pluie des années avant que d'autres personnes n'apprennent à imperméabiliser avec du caoutchouc et du plastique », a-t-elle dit. Hebe a également noté que ces peuples avaient été les premiers à inventer les canoës, dont ils se servaient à diverses fins. « Ils les utilisaient pour pêcher et voyager. C’était des inventeurs qui fabriquaient de nouveaux objets qui leur facilitaient la vie », a-t-elle expliqué.
Katelyn Wendt, âgée de 14 ans, a dit pour sa part : « Ce que j'ai préféré dans cette exposition, c'est de découvrir les expériences et les croyances des parents et des enfants autochtones. Nous avons appris à quel point aimer et protéger les enfants est important. S'informer sur des sujets délicats comme les pensionnats est parfois difficile, mais je pense quand même que l'on doit se renseigner sur ce genre de choses. » Katelyn a ajouté qu'elle avait appris que « même si seulement 4 % des enfants au Canada sont autochtones, 52 % de ceux qui sont placés en famille d'accueil font partie de ce groupe ». Elle a ajouté qu'elle trouvait cela « très inquiétant ».
À l'issue de leur visite, l'évêque Patrick Robertson a parlé aux jeunes du « drame des pensionnats, du racisme systémique, du déplacement et de la dispersion des enfants autochtones ». Il a invité le groupe à imaginer ce qu'ont vécu ces enfants et à méditer sur l'importance de la famille et sur les conséquences de la séparation des membres d’une famille. Il a rappelé au groupe qu'une telle réflexion est « difficile, mais qu'elle constitue une partie importante du processus de réconciliation ».
L'évêque Robertson a encouragé les jeunes en leur rappelant que le rétablissement de l'Évangile est une œuvre continue, tout comme l'est la réconciliation. La société canadienne s'est peut-être améliorée récemment à cet égard, mais il reste encore beaucoup à faire.
L’évêque Robertson leur a aussi a expliqué « qu'ils jouent un rôle clé dans le processus de réconciliation. Maintenant qu'ils ont vu, entendu et appris des choses à ce sujet, ces jeunes portent la responsabilité d'être des acteurs du changement engagés en matière d'attitudes, de perceptions et d'actions à l'égard des peuples autochtones ».
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