Des délégués canadiens discutent du rôle de la religion dans la consolidation d

Après deux ans de conférences en ligne en raison de la pandémie de COVID-19, le Centre international d'études sur le droit et la religion (ICLRS) de l'Université Brigham Young (BYU) a tenu son 29^e symposium annuel sur le droit international et la religion (ILRS) en personne. BYU appartient à l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et est située à Provo, dans l'Utah.

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Le symposium de trois jours, qui a eu lieu du 2 au 4 octobre 2022, a réuni 77 délégués de 37 pays et a été traduit simultanément en sept langues. Des universitaires, des responsables gouvernementaux et intergouvernementaux, des militants de la société civile et des dirigeants religieux ont pris part à l’événement.

Le révérend James Christie, l'ambassadeur itinérant de la Fédération multiconfessionnelle canadienne (CMF); Bruce Clemenger, le président de l'Alliance évangélique du Canada; et Derek Ross, le directeur général et avocat général de l'Alliance des chrétiens en droit, composaient la délégation canadienne. Chacun d'eux a contribué considérablement à la promotion de la paix au Canada.

Le symposium de 2022 s'intitulait « Le rôle de la religion dans la consolidation de la paix ». Ce thème exprime que la paix est plus que la simple fin d'un conflit; elle inclut également la construction d'une société juste, outillée pour maintenir la paix. Les discussions de la conférence ont porté sur le rôle que jouent les religions et les organisations religieuses dans l'instauration d'une paix et d'une justice durables dans le monde, sur l'apport des individus et des groupes religieux pour construire la paix dans nos communautés, et sur ce qu'il reste à accomplir dans ce domaine.

Le révérend Christie a contribué à l'assemblée plénière en donnant un discours intitulé « Life in the Cracks » (Tirer profit des fissures), inspiré par le regretté Leonard Cohen qui a écrit : « Faites carillonner les cloches qui peuvent encore sonner. Oubliez votre offrande achevée. Tout peut se fissurer. C'est ainsi que la lumière peut entrer ». Il a fait part de trois études de cas canadiennes où la tradition religieuse a pu « briller à travers les fissures » pour favoriser la promotion de la paix en droit. « La religion invite le domaine du droit à se porter à la défense de l'empathie et de la dignité humaine. [...] La religion rappelle au droit qu'il est préférable de discerner, et non de dicter, et d'inclure, plutôt que d'imposer », a-t-il conclu.

La présentation de Bruce Clemenger avait pour titre « Dévoiler les dimensions religieuses de la gouvernance : démystifier la neutralité et modéliser l’engagement politique irénique ». Clemenger a affirmé que la foi se rencontre partout, y compris dans la vie politique, et que ces deux entités ne peuvent être dissociées pour créer un État neutre. Il a proposé l'idée que les dirigeants religieux, en tant que défenseurs et conseillers, peuvent contribuer à la consolidation de la paix d'abord en poursuivant des négociations dans un esprit de respect et d'engagement constructif, puis en tissant des liens et en préservant les réputations. Il s'est appuyé sur des exemples de l'Alliance évangélique du Canada pour illustrer sa pensée.

Derek Ross a pour sa part donné son point de vue sur la Loi 21 du Québec, qui interdit aux employés du secteur public en position d'autorité de porter des symboles religieux au travail. Il a expliqué que la loi 21 viole un droit fondamental de toute société libre et démocratique, soit celui de s'identifier ouvertement et publiquement comme religieux. Alors que la loi prétend promouvoir la neutralité religieuse, elle encourage exactement le contraire en créant une place publique hostile à la religion. L'Alliance des chrétiens en droit prendra part à la contestation judiciaire à venir de la Loi 21.

Les enregistrements vidéo des présentations du symposium seront bientôt offerts sur ICLRS.org [en anglais].

John N. Craig, le soixante-dix d'interrégion qui est responsable des questions de liberté de religion et de croyance au Canada, explique pourquoi ces questionnements sont particulièrement importants pour les membres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours : « Nous croyons que le libre arbitre, le droit de choisir par soi-même, est le principe fondamental d'une société libre et démocratique et qu'il doit être protégé. Cela suppose la liberté de pouvoir choisir différemment les uns des autres. Nous respectons et apprécions les choix et les bonnes œuvres de nos associés dans cette quête et nous sommes unis à ceux qui croient que nous pouvons promouvoir la paix et vivre respectueusement et pacifiquement, malgré nos croyances et nos choix différents. »

Les hauts dirigeants de l'Église se sont largement exprimés sur ce thème lors d'une dizaine de conférences dans le monde entier l'année dernière (voir les liens ci-dessous). L'Église tient également à jour la page Web intitulée « Liberté de religion » [en anglais], qui offre des ressources permettant de comprendre l'importance de la liberté religieuse.

Articles récents qui présentent des discours prononcés par de hauts dirigeants de l'Église sur la liberté de religion :

Dallin H. Oaks – juillet 2022

Le président Oaks propose quatre moyens de renforcer la liberté de religion lors d’une conférence catholique à Rome

En quête d’une liberté de religion à l’échelle mondiale [en anglais]

David A. Bednar – juin 2022

La pandémie de COVID-19 : un signal d'alarme pour la liberté de religion [en anglais]

Camille N. Johnson – avril 2022

Camille Johnson prend la parole à un symposium sur la liberté de religion dans l'Iowa [en anglais]

Ulisses Soares – mars 2022

Elder Soares et d'autres dirigeants religieux au Brésil défendent la liberté de religion [en anglais]

Article synthèse – janvier 2022

Les propos de trois apôtres sur la liberté de religion lors de la Journée nationale de la liberté religieuse [en anglais]