Depuis qu’ils ont laissé leur pratique médicale à temps plein pour un départ à la retraite, des médecins sont de garde, pas seulement aujourd’hui mais de façon ininterrompue. Sous la supervision du Dr Donald B. Doty et de son épouse, Cheryl, ces médecins font partie d’une équipe de Salt Lake City composée de 40 médecins et professionnels en santé mentale qui œuvrent bénévolement en tant que conseillers médicaux auprès d’un nombre grandissant de missionnaires regroupés dans les 405 missions de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de par le monde. Nombre de médecins saints des derniers jours exercent leurs fonctions à temps plein afin de répondre aux besoins en santé des missionnaires actuellement en service, mais d’autres médecins, certains à la retraite et d’autres toujours actifs sur le plan professionnel, consacrent une partie de leur temps à revoir les demandes soumises par les candidats missionnaires et à évaluer des questions d’ordre médical.
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- Missionnaire Vanatu en train d'enseigner
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Le Dr Doty, un chirurgien thoracique et cardiovasculaire renommé, est président du département des services de santé missionnaire, une tâche qui demande d’être à la disposition de l’équipe du personnel médical dès que la santé d’un missionnaire à temps plein est en jeu.
Les jeunes gens sont maintenant admissibles au service missionnaire dès l’âge de 18 ans alors que les jeunes femmes peuvent choisir d’aller en mission à partir de 19 ans. Ce changement, en vigueur depuis octobre 2012, a fait passer le nombre de missionnaires de 58 000 à plus de 74 000 et ce nombre pourrait dépasser 85 000 à la fin de 2013. Des missionnaires d’âge mûr, pour la plupart à la retraite, sont aussi en service à temps plein.
« Notre objectif prioritaire, déclare le Dr Doty, est de contribuer à fournir des effectifs missionnaires de premier ordre. Il est de notre devoir de veiller à ce que chacun reçoive les soins médicaux appropriés et les directives sur les soins de santé préventifs où qu’il se trouve dans le champ de la mission. »
Les médecins œuvrent bénévolement dans les différentes régions où l’Église est installée, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. La Dre Mary Beard-Reese, une interniste et gynécologue de Salt Lake City à la retraite, travaille actuellement en tant que conseillère médicale d’interrégion pour les 19 missions du Centre de l’Amérique du Nord (chaque mission comprend entre 100 et 250 missionnaires). Elle garde à jour son permis d’exercice de la profession, conserve en tout temps son cellulaire à portée de main et est en mesure de répondre aux besoins d’ordre médical des missionnaires.
Le président de mission et son épouse font partie des premiers répondants auprès des missionnaires malades. Lorsque des problèmes surgissent, toutefois, le président de mission fait appel au conseiller médical d’interrégion. Le Dr Swen Swensen et son épouse Gretel, par exemple, œuvrent actuellement en tant que missionnaires à Francfort, en Allemagne, un territoire qui couvre onze missions et compte environ 2 500 missionnaires. Pour leur part, le Dr Spencer Jones et son épouse Jane, tout juste rentrés d’une mission de service de 18 mois au Brésil, partageaient, avec un autre médecin bénévole, les responsabilités des 27 missions comptant plus de 5 000 missionnaires.
« Habituellement, c’est l’épouse du président de mission qui appelle Swen au sujet d’un missionnaire », nous dit Gretel Swensen. « Swen leur donne alors des conseils sur les traitements et les endroits dispensant ces traitements. »
Les médecins missionnaires ne poursuivent pas la pratique de la médecine ni l’obtention d’un permis d’exercer dans leurs champs d’expertise pendant qu’ils sont à l’étranger, mais ils évaluent les situations et recommandent les missionnaires à des médecins, à des cliniques et à des hôpitaux locaux qui verront à leur prodiguer des soins efficaces et appropriés. Ils peuvent aussi compter sur une équipe de spécialistes situés à Salt Lake City qui pourront répondre, selon leur spécialisation, aux questions urgentes. À la demande des présidents de mission, les conseillers médicaux à l’étranger donnent aussi des consignes et des conseils de prévention en matière de santé dans le cadre de réunions de formation missionnaire. Un ensemble de protocoles portant sur les questions de santé de la population croissante des jeunes femmes missionnaires a d’ailleurs été récemment créé et distribué aux conseillers interrégionaux.
« Nous passons une bonne partie de notre temps à visiter des hôpitaux et à y interroger du personnel », rapporte le Dr Swensen. « Souvent, nous nous présentons dans la communauté, nous y faisons connaître l’Église pour ensuite y établir des liens qui pourront servir aux missionnaires le moment venu. Une telle démarche pave la voie au président de mission et lui fournit des ressources au sein desquelles l’Église est connue et où le programme missionnaire est compris. »
Les besoins médicaux varient d’une mission à une autre. Des changements sur les plans culturel et alimentaire se révèlent souvent des défis pour les nouveaux missionnaires. L’horaire rigoureux dans le champ de la mission requiert parfois une adaptation de la charge de travail en matière de service. Au Brésil, par exemple, les missionnaires marchent toute la journée, jour après jour, selon le Dr Jones. « Cette situation entraîne un certain nombre de problèmes d’ordre orthopédique : les genoux, les chevilles et les pieds nécessitent une attention particulière. Nous tenons donc des séances d’exercices dans le cadre de l’entraînement régulier des missionnaires afin de les inciter à instaurer cette pratique dans leur quotidien. »
Certaines situations ne demandent qu’une simple adaptation telle l’introduction d’exercices de musculation ou d’une sélection judicieuse de l’eau et des aliments, mais à l’occasion une situation critique survient. Le Dr David Henderson, qui a œuvré à Bogota, en Colombie, a fait rapport de l’accident d’autobus impliquant deux sœurs missionnaires près de Maracaibo, au Vénézuela, en janvier 2013. Une des deux sœurs fut grièvement blessée à la tête mais, grâce à une intervention rapide sur les lieux de l’accident et à des consultations avec le Dr Henderson et des neurochirurgiens-ressources de Salt Lake City, la jeune femme s’est éventuellement remise et est retournée à son service missionnaire.
Tous les médecins missionnaires sont diplômés en médecine. C’est d’ailleurs le dénominateur commun leur permettant de répondre aux exigences du service missionnaire. Ils sont nombreux à détenir une formation supplémentaire dans un domaine spécialisé, comme le Dr Henderson qui a fait carrière en obstétrique et en gynécologie. « Tous les médecins possèdent les rudiments en soins médicaux et sont formés pour répondre aux problèmes particuliers pouvant survenir dans la région géographique à laquelle ils sont assignés, mais ils peuvent aussi compter sur des ressources additionnelles ici, à Salt Lake City », explique le Dr Doty.
D’autres médecins bénévoles résidant à Salt Lake City, qu’ils soient à la retraite ou toujours actifs professionnellement, servent en tant que consultants dans leur champ d’expertise respectif et répondent régulièrement à des appels en provenance de directeurs médicaux d’interrégion à travers le monde. Dans de tels cas, un diagnostic précis peut guider le traitement médical, peu importe où il est requis.
Une troisième équipe de bénévoles comprenant quelque 40 médecins et infirmiers, dont quelques-uns poursuivent toujours leur carrière, donnent une journée par semaine au département du service missionnaire de l’Église afin d’évaluer les demandes de candidats missionnaires sur le plan médical.
Selon le Dr Thomas Boud, un omnipraticien et évaluateur bénévole, chaque demande d’affectation dans le champ de la mission est accompagnée d’un rapport d’examen physique complet et des antécédents dentaires du candidat.
« La plupart des candidats sont en bonne santé et franchissent rapidement les étapes menant au processus d’affectation », explique le Dr Boud, « mais certains sont atteints d’anomalies congénitales, ont subi des chirurgies récentes ou souffrent de problèmes physiques ou émotionnels chroniques tels le diabète, l’hémophilie ou la dépression, ce qui contribue à déterminer la région où ils seront affectés. Lorsque l’état de santé d’un missionnaire requiert des tests de laboratoire réguliers ou des médicaments devant être aisément et rapidement obtenus, il est important qu’il soit affecté à une région où ces soins de santé seront offerts. »
La disponibilité des soins de santé pour les missionnaires est devenue une préoccupation dominante pour les dirigeants de l’Église vers la fin des années 1980 alors qu’un nombre important de missionnaires affectés dans des pays en voie de développement tombaient malades à n’importe quel moment. Un comité consultatif fut donc mis sur pied sous la direction du Dr Quinton Harris, un interniste de Salt Lake City. « Le mandat de ce comité consistait à prévenir les maladies parmi les missionnaires, à les traiter de façon appropriée lorsqu’elles survenaient et à minimiser le temps perdu en service missionnaire », explique le Dr Harris.
L’analyse approfondie des préoccupations en matière de santé, particulièrement dans les pays en voie de développement, a mené à la création de programmes de santé préventive. Les médecins membres des comités ont donc rendu visite à des ministres de la santé, à des dirigeants politiques et aux départements de la santé des ambassades américaines afin de regrouper les ressources dans les limites géographiques de la mission. Les chercheurs se sont rendu compte que les protocoles de traitement et l’accès aux équipements de laboratoire différaient d’un pays à un autre. Le défi consistait donc à créer un programme standardisé traitant des rudiments en matière de prévention des maladies mais assez souple pour être adapté aux conditions et aux préoccupations propres à chaque région.
De nos jours, moins de trois pour cent des missionnaires sont malades quotidiennement, ce qui représente une nette diminution des problèmes de santé. En outre, des médecins saints des derniers jours locaux sont de plus en plus disponibles pour résoudre des problèmes d’ordre médical dans leur communauté.
Après quelque 25 ans de recherche, d’étude et d’application pratique à travers le monde, le programme de conseillers médicaux d’interrégion contribue efficacement à préserver la santé et le bien-être de plus de 74 000 missionnaires à temps plein. Les médecins et autres membres du personnel médical bénévoles mettent à contribution leur formation professionnelle afin de fournir une équipe de soutien efficace et en mesure de relever le défi consistant à assurer la sécurité et la santé de tous les missionnaires.