« Trouver un terrain d'entente en période de polarisation » était le thème de la conférence « Une société complète » (OWS) cette année. Le colloque, organisé par la Conversation interreligieuse canadienne, s'est tenu du 7 au 9 mai 2023 au collège universitaire Martin Luther de Waterloo, en Ontario. L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours faisait partie des nombreux partenaires de cet événement. Ce dernier réunissait des personnes de toutes les sphères de la société pour examiner « les causes de la division au sein de notre société et les moyens de favoriser le dialogue et la justice et de trouver un terrain d'entente dans la société civile canadienne » (Our Whole Society 2023).
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Sandra Pallin, la directrice du Conseil de la communication de l'Église pour le Canada et membre du conseil de direction de la Conversation interreligieuse canadienne (CIC), a déclaré que « l'Église soutient et parraine régulièrement les conférences annuelles de la CIC depuis 2015 ». Sandra Pallin et Michael Clifton, le directeur de la communication du pieu de Kitchener (Ontario), ont participé au comité de planification et d'organisation de la conférence. Ce comité était dirigé par le président de la conférence, John Milloy, un ancien membre de l'Assemblée législative de l'Ontario et actuel directeur du Centre d'éthique publique du Collège universitaire Martin Luther. Merrilee Fraser, l'adjointe administrative du Conseil de la communication de l'Église au Canada, a assuré le soutien administratif de l'événement.
La conférence a réuni divers experts et leaders d'opinion, dont Elizabeth May, la chef du Parti vert du Canada, Amira Elghawaby, la représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie, le professeur Bob Watts, président de Reconciliation Canada et ancien directeur général par intérim de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, et le professeur Miroslav Volf, directeur du Centre pour la foi et la culture de l'Université Yale.
Les ateliers et les tables rondes ont couvert un large éventail de sujets, notamment les expériences des femmes musulmanes au Canada, la façon dont les communautés religieuses peuvent lutter contre le racisme envers les Noirs, les stratégies pour des médias sociaux plus éthiques sur le plan spirituel, et la manière dont les organisations interconfessionnelles aident à rapprocher les diverses communautés et à surmonter les différences.
L'objectif principal du CIC vise à tisser des liens misant sur la compréhension et la coopération entre les individus et les institutions qui composent la mosaïque religieuse et spirituelle du Canada. Daisy Arseneault, la directrice adjointe de la communication du pieu de Kitchener (Ontario) et responsable de Servir.org a dit ceci : « Avoir l'occasion de me rapprocher des membres d'autres confessions religieuses a renforcé ma propre foi. Je me suis sentie soutenue. »
Lors d'une table ronde consacrée à la manière dont les organisations interconfessionnelles contribuent à établir des rapports de coopération, Michael Clifton, qui fait également partie du comité directeur d'Interfaith Grand River dans la région de Waterloo, a expliqué comment l'exemple du Christ motive sa participation au dialogue interreligieux. « Lorsque je réfléchis consciemment à l'amour [du Christ], je constate qu'il s'agit d'un amour inclusif. C'est le genre de sentiment qui nous invite à aimer nos ennemis, a-t-il déclaré. La polarisation n'a pas sa place dans un amour comme celui-là. »
« Des rassemblements comme la conférence OWS constituent des tremplins essentiels au dialogue et à l'établissement de liens pour améliorer la compréhension et trouver un terrain d'entente dans la société civile canadienne », a déclaré Sandra Pallin.
Outre l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, les autres partenaires de l'événement étaient le Collège universitaire Martin Luther, la Communauté bahá'íe du Canada, le Conseil canadien des Églises, l'Alliance évangélique du Canada, l'Institut d'études chrétiennes, la Fondation canadienne des relations raciales, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et l'Église unie du Canada.
Mushure Raynor, un saint des derniers jours de Kitchener qui a assisté à la conférence, l'a décrite comme « une expérience unificatrice [qui a] stimulé [et] consolidé [ses convictions] ». Il a estimé que la conférence avait répondu à une préoccupation personnelle, à savoir que les croyants, y compris de nombreux chrétiens, ont commencé à adopter des positions et des attitudes polarisantes. Il a demandé à la conférencière Elizabeth May comment elle s'y prenait pour aider ses collègues et ses amis à s'éloigner de ces positions. « Il suffit de continuer à les aimer », a conseillé Mme May.
Le président de l'Église, Russell M. Nelson, a transmis un message qui va dans le même sens à la conférence générale de l'Église d'avril 2023, lorsqu'il a parlé d'être des artisans de paix. Il a fait le constat suivant : « En cette époque de polarisation et de désaccords passionnés, la courtoisie et les bonnes manières semblent avoir disparu. » Il a invité chacun à « édifier, élever, encourager, persuader et inspirer » [...] [et] à choisir d'être un artisan de paix. » [...] « Montrons qu’il existe une manière pacifique et respectueuse de solutionner les problèmes complexes et une façon éclairée de résoudre les désaccords », a déclaré le président Nelson (« Nous avons besoin d'artisans de paix »).
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