En mars 2020, le monde entrait dans une pandémie inimaginable. Beaucoup pensaient qu’une simple quarantaine de deux semaines nous permettrait de « revenir à la normale ». Deux ans plus tard, nous réfléchissons à ce que nous avons appris, à ce que signifiait vivre pendant la pandémie de COVID et à ce que nous avons découvert.
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En avril 2021, le président Russell M. Nelson nous a demandé ceci : « Qu’avez-vous appris au cours des deux dernières années dont vous voulez toujours vous souvenir? » (« Ce que nous avons appris et n’oublierons jamais », conférence générale d’avril 2021). Cinq membres canadiens de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours nous font part de leurs réflexions.
Malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19 à Toronto, Mark Pallin — à titre de bénévole pour un théâtre communautaire local — et le studio pour lequel il travaille ont réussi à semer de la joie grâce à une œuvre créée presque entièrement virtuellement. Après la lecture de Not Canceled (Pas d’annulation), un recueil d’essais de Heather Down et de Catherine Kenwell, le groupe a décidé qu’il souhaitait faire connaître des actes de bonté qui se sont produits pendant la pandémie grâce à une œuvre musicale. Ayant obtenu la permission des auteures, ils ont réalisé le film de cette production en enregistrant individuellement les dix-neuf membres de la distribution sur une période de trois jours.
Pallin a dit de son expérience : « Grâce à ces récits, et à beaucoup d’autres semblables, j’ai découvert qu’il y a vraiment des gens qui s’efforcent de suivre Jésus-Christ. Ils font un travail fantastique, et ils m’inspirent à en faire autant. »
Kathryn et George Jarvis, de l’Alberta, ont aussi été inspirés à agir au cours de cette période. « La pandémie m’a donné l’occasion de faire beaucoup de tâches qui avaient été négligées dans la maison, notamment organiser des placards, étiqueter des souvenirs dans les vitrines, m’exercer au piano, étudier les Écritures en profondeur, tourmenter mes petits-enfants (discuter avec chacun, parler par calembours et faire connaître un ancêtre en particulier), mettre en ordre toute mon histoire personnelle et écrire 52 récits. […] J’ai appris que mon penchant noctambule devient ingérable quand je n’ai pas un emploi du temps à l’extérieur », a relaté Kathryn.
« La pandémie m’a incité à revoir ma relation avec ma femme et à trouver des façons de mieux l’aider. J’accomplis plus de tâches dans la maison. Nous aimons travailler ensemble dans la cuisine et nous avons beaucoup de plaisir. Je passe plus de temps aussi à jouer du piano. Un des inconvénients a toutefois été l’impossibilité de voyager pour rendre visite à nos enfants et poursuivre notre mission », a ajouté George.
De nombreux saints des derniers jours ont vu leur foi mise à l’épreuve pendant la pandémie. C’est souvent dans de tels moments que la foi grandit le plus. Ewurabena Boateng étudie au niveau collégial dans la région de Montréal. Sa réflexion sur les deux dernières années l’a amenée à faire part de ce qui suit : « La pandémie m’a fait prendre conscience que beaucoup de choses sur ma foi devaient changer. Lorsque nous avons commencé à assister aux réunions sur Zoom, je ne faisais pas assez d’efforts. Je dormais parfois pendant la réunion de Sainte-Cène et je ne m’efforçais pas d’assister aux classes virtuelles. En fait, je me suis laissée aller à croire que, parce que les réunions n’avaient pas lieu à [l’église], ce n’était pas aussi important. Je me suis rendu compte que ma foi faiblirait si je n’étais pas plus assidue. J’ai commencé à assister aux réunions de Sainte-Cène et aux classes virtuelles et j’ai constaté que, même si nous n’étions pas sur place physiquement, je pouvais ressentir l’Esprit autant qu’à l’Église. »
Eileen Bell, d’Edmonton, a également réfléchi à la façon dont sa foi s’était transformée pendant la pandémie. « Ma foi a été renforcée. […] Le fait d’avoir plus de moments de tranquillité à consacrer à l’étude de l’Évangile a contribué à fortifier ma foi, car je me sentais plus proche de l’Esprit. Mon foyer s’est transformé en un lieu de quiétude plutôt qu’en un simple endroit de récupération. J’ai désencombré et redécoré ma maison. J’ai aménagé un endroit spécial pour lire les Écritures, où je peux faire abstraction de toutes les distractions », a-t-elle expliqué.
Lors de son allocution d’octobre 2020 devant la Société de Secours, l’organisation des femmes de l’Église, le président Russell M. Nelson a déclaré : « […] ne nous bornons pas à supporter la période actuelle. Embrassons l’avenir avec foi ! » (« Embrassons l’avenir avec foi », conférence générale d’octobre 2020).
Le président Nelson nous a aussi encouragés de cette façon : « Nous avons perdu des choses mais nous en avons aussi gagnées. Certains d’entre vous ont gagné une foi plus profonde en notre Père céleste et en son Fils, Jésus-Christ. Beaucoup ont trouvé une nouvelle perspective dans la vie, même une perspective éternelle. Vous avez peut-être établi des relations plus fortes avec vos êtres chers et avec le Seigneur. J’espère que vous avez acquis une plus grande aptitude à l’écouter et à recevoir la révélation personnelle. Les épreuves difficiles nous donnent souvent des occasions de progresser que nous n’aurions jamais eues autrement. […] Qu’avez-vous appris au cours des deux dernières années dont vous voulez toujours vous souvenir ? (« Ce que nous avons appris et n’oublierons jamais », conférence générale d’avril 2021).
Par Stephanie Schindler