Dans le cadre d’une collaboration interconfessionnelle historique, le rabbin Jarrod Grover, de la synagogue Beth Tikvah de Toronto, a dirigé une mission humanitaire de neuf jours en Israël. Ce groupe réunissait des participants juifs et dix jeunes adultes de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
- 1-A-Rabbi-Grover-and-volunteers.jpg
- 2-A--Israel-volunteers.jpg
- 3-A-Rabbi-Grover-speaks-to-Church-volunteers.jpg
| Temple Square is always beautiful in the springtime. Gardeners work to prepare the ground for General Conference. © 2012 Intellectual Reserve, Inc. All rights reserved. | 1 / 2 |
La synagogue Beth Tikvah est située à quelques pas d’un lieu de culte de l’Église de Jésus-Christ à Toronto. Au fil des ans, les deux communautés se sont rapprochées.
« On pourrait dire que leur église se trouve juste en face de notre synagogue, sur l’avenue Bayview, à Toronto, a expliqué le rabbin Grover. Je me suis même lié d’amitié avec l’évêque! Je croise les missionnaires régulièrement et je leur parle fréquemment. J’ai assisté plusieurs fois aux réunions du dimanche, et ils sont souvent venus à la synagogue. Nous avons une excellente relation. »
Les liens d’amitié entre le rabbin Grover et les missionnaires de la localité l’ont amené à inviter dix missionnaires récemment rentrés chez eux à se joindre à lui pour une expérience de bénévolat en Israël.
La mission humanitaire s’inscrivait dans le cadre du programme Birthright Volunteer de la fondation Birthright Israel. Elle accueillait pour la première fois officiellement des participants non juifs.
« Nous n’avions jamais organisé de projet qui réunissait en un seul groupe des participants juifs et saints des derniers jours, a expliqué le rabbin Grover. Cette expérience était sans précédent. »
Le service, des récits et un parcours sur les traces de Jésus
Le voyage a eu lieu pendant une période de relance après des mois de conflits. De nombreuses villes étaient encore presque désertes, et le groupe a apporté son aide en nettoyant, en procédant à des réparations de base, en triant la nourriture pour les familles dans le besoin et en effectuant des travaux agricoles.
« La chose la plus importante que nous ayons faite, c’est d’être présents », a précisé le rabbin Grover.
Brent Kimball, un membre de l’Église qui a participé à la mission, se rappelle que, dans une localité, « [des volontaires du programme] sont montés à bord de l’autobus, visiblement émus, juste pour [les] remercier d’être là ».
La délégation de bénévoles a visité différents endroits en Israël et a rencontré des personnes touchées par les récents conflits, dont ils ont lu les témoignages. Ils ont écouté les récits des survivants et survivantes, notamment un jeune homme sauvé par une famille musulmane bédouine.
« Tout le monde avait les larmes aux yeux, a relaté le rabbin Grover. Ce sont des histoires vraies, des histoires de courage qui changent notre perspective sur ce pays et ses habitants. »
Pour les bénévoles saints des derniers jours, le voyage incluait également des visites de lieux saints chrétiens, tels que l’église du Saint-Sépulcre, le Tombeau du jardin et le centre BYU de Jérusalem. « Nous avons marché sur les traces du Sauveur, a dit Brent Kimball. Cela a donné un sens profond à toute notre expérience. »
Faire tomber les barrières entre les religions
Les participants et participantes ont passé les longs trajets en autocar à échanger des questions sur leurs croyances, découvrant souvent des points communs surprenants. Le rabbin Grover a indiqué que de nombreux participants juifs n’avaient jamais rencontré de saints des derniers jours auparavant : « Les gens n’arrêtaient pas de dire : “Ces jeunes hommes sont formidables.ˮ Leurs échanges ont changé les idées reçues des deux côtés. »
Brent Kimball a résumé les sentiments partagés par plusieurs : « J’ai passé des journées inoubliables. »
Le rabbin Grover espère que ce sera la première d’une longue série de missions humanitaires de ce genre. « Je n’entreprendrai plus jamais de voyage sans une dimension interconfessionnelle, a-t-il déclaré. Cette expérience nous a tous enrichis. »
Seth Hunter, un membre de l’Église qui faisait partie de la délégation, s’est adressé à l’assistance d’une synagogue lors d’une réunion du sabbat vers la fin du voyage. « Ce fut une expérience absolument merveilleuse, et je suis vraiment heureux d’avoir eu la chance d’y participer. Je voulais y aller […] parce que je tenais beaucoup à visiter les sites historiques chrétiens dont j’ai entendu parler toute ma vie. C’était l’occasion de voir les lieux où s’étaient déroulés les événements à la base de ma religion […] et d’approfondir ma compréhension des traditions qui m’ont façonné. » « Je suis reconnaissant non seulement pour tout ce que j’ai vu, mais aussi pour tout ce que j’ai acquis : un plus grand sentiment d’appartenance, un sens plus aigu des responsabilités et un engagement renouvelé à promouvoir et à préserver la paix », a-t-il conclu.