Les membres canadiens de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours invitent les gens à participer au dialogue lors de la Journée mondiale de la religion qui sera célébrée le troisième dimanche du mois de janvier. Cet événement souligne « que les principes spirituels qui sous-tendent les religions du monde sont harmonieux » et « que les religions jouent un rôle important dans l’unification de l’humanité » (Wikipedia, « World Religion Day »).
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Prenez part au dialogue en discutant avec vos voisins et vos amis des façons dont les croyants contribuent positivement à la société canadienne. Informez-vous sur les traditions religieuses de vos voisins et découvrez ce que vous avez en commun. « Les croyants ont des raisons de croire non seulement au bien de leur propre religion, mais aussi au bien de la religion en général » (« Le bien-fondé de la religion »).
Pour célébrer la Journée mondiale de la religion, nous publions un entretien accordé par deux membres dirigeants de la Conversation Interreligieuse Canadienne : Geoffrey Cameron, directeur du Bureau des affaires publiques de la communauté bahá’íe du Canada, et Sandra Pallin, directrice nationale du Conseil de la communication de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
Qu’appréciez-vous dans le travail interconfessionnel?
Geoffrey Cameron : L’un des meilleurs aspects du travail interreligieux est qu’il nous donne l’occasion d’apprendre de nos semblables. Il crée un espace pour parler du rôle de la religion dans la société et réfléchir sur les répercussions qu’entraîne le partage des valeurs morales et des principes spirituels pour la société canadienne en général.
Sandra Pallin : J’aime la bonté des personnes avec qui nous travaillons. Je ressens leur sincérité et leur intégrité lorsque nous abordons des questions délicates et que nous avons des discussions stimulantes sur la solidarité dans la diversité, la réconciliation, l’immigration, l’extrémisme, la liberté de religion ou de croyance, etc. Les participants de toutes confessions apportent leur contribution au dialogue dans un esprit de foi et de collaboration, et c’est ce qui en fait un processus inspirant.
Quelles sont quelques-unes des choses surprenantes que vous avez apprises dans vos interactions avec des personnes d’autres confessions?
Geoffrey Cameron : L’une des choses les plus étonnantes que j’ai apprises en côtoyant des croyants d’autres confessions est à quel point le fait de se concentrer sur la religion peut transcender les différences politiques. Des personnes qui aborderaient normalement des sujets politiques avec des perspectives partisanes variées peuvent parvenir à une grande unité en s’attardant aux principes fondamentaux du point de vue de la religion.
Sandra Pallin : Une des choses qui me surprend le plus est tout ce que nous avons en commun, pas nécessairement sur le plan théologique, mais sur celui des objectifs. Le dialogue interconfessionnel m’a enseigné quelles sont les motivations des participants en matière de service et de charité. C’est à ce niveau que nous atteignons une unité d’intentions.
Quels sont certains des principes spirituels fondamentaux ou des idées partagées que vous avez découverts par le dialogue interconfessionnel?
Geoffrey Cameron : Un des principes spirituels de base qui s’est démarqué le plus dans ma participation au travail interreligieux est la recherche de la vérité. Le dogmatisme rigide est une caractéristique regrettable d’une grande partie de notre discours public, mais j’ai découvert que les gens engagés dans un dialogue interconfessionnel ont un esprit ouvert et un désir de rechercher la vérité dans le cadre de leurs propres traditions. C’est un processus très puissant.
Sandra Pallin : Les gens qui ont la foi croient en quelque chose de plus grand qu’eux. Quelle que soit la manière dont nous faisons référence à cet Être Suprême, une telle croyance nous engage les uns envers les autres. C’est ce qui sous-tend notre désir de nous entraider et de soulager la souffrance. Le dialogue interconfessionnel prend en compte notre responsabilité de nous aimer et de nous servir les uns les autres.
Pourquoi encourageriez-vous les gens à s’informer sur des traditions spirituelles ou religieuses différentes des leurs?
Geoffrey Cameron : Je pense que l’apprentissage des traditions spirituelles ou religieuses autres que les nôtres fait partie d’une bonne éducation. Le dialogue interconfessionnel peut être un outil important pour mieux connaître nos voisins, notre monde et le patrimoine spirituel de l’humanité, et ce, à tout âge.
Sandra Pallin : La connaissance peut accroître la compréhension et dissiper les craintes. Je me remémore de nombreuses fois, pendant nos réunions interconfessionnelles, où j’ai ressenti une profonde compréhension de l’expérience d’autres personnes. Ces moments précieux ont changé à la fois ma perspective et mon comportement.
Quel rôle des organisations comme la Conversation Interreligieuse Canadienne jouent-elles dans la promotion de l’harmonie et de l’unité entre les croyants?
Geoffrey Cameron : La Conversation Interreligieuse Canadienne est la seule organisation interconfessionnelle qui a une portée nationale à travers tout le pays et qui crée l’espace nécessaire pour que les personnes de toutes les religions et celles n’appartenant à aucune confession puissent discuter des questions d’actualité du point de vue de la religion. Apprendre à dialoguer ensemble, à faire progresser une conversation et à partager des idées sont des aspects importants de l’unification d’un pays.
Sandra Pallin : La Conversation Interreligieuse Canadienne rassemble 41 organisations qui se sont engagées à promouvoir l’harmonie et la perspective religieuse, à renforcer les fondements moraux de notre société, et à œuvrer à l’atteinte d’une liberté fondamentale de conscience et de religion dans l’intérêt du bien commun (voir la vision de la charte de la Conversation Interreligieuse Canadienne).