Communiqué de presse

Trouver du sens et du bien-être dans les moments difficiles

Récemment, plus de cent personnes de différentes confessions se sont rassemblées afin d’écouter Richard Koestner discuter en ligne des façons de  "maintenir notre bien-être pendant la pandémie du siècle". L’événement, organisé par le pieu de Mount Royal, à Montréal au Québec, de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, était l’occasion pour la collectivité d’apprendre comment trouver un but et un sens en période de stress.

 

Koestner, professeur de psychologie à l’Université McGill et expert en motivation humaine et en établissement d’objectifs, a parlé de l’importance du bien-être eudémonique durant des périodes de confinement. Le bien-être eudémonique consiste à se concentrer sur une vie significative et utile, plutôt que sur les expériences et les émotions positives (le bien-être hédonique).

« La pandémie, a dit Koestner, a porté un coup à notre bien-être hédonique. […] Nous éprouvons moins d’émotions positives et plus d’émotions négatives que nous ne le ferions généralement. »

Le professeur Koestner a expliqué que la pandémie avait touché les gens différemment selon les données démographiques et les circonstances de la vie. Il a souligné que les parents pouvaient avoir de la difficulté à concilier le travail avec l’école en ligne de leurs jeunes enfants et les a encouragés à faire preuve de compassion envers eux-mêmes, tout en s’efforçant d’être « des parents suffisamment bons ».

À l’issue de la réunion, Clareena Lindsay, une sainte des derniers jours de Montréal, a partagé ce qui suit : « J’ai appris l’importance de changer mes attentes pour les rendre plus réalistes. C’est une époque folle et il est acceptable pour moi d’être "un parent suffisamment bon" et de me concentrer sur une ou deux choses que je vais privilégier pour mes enfants. »

Koestner a expliqué que les problèmes d’ordre psychologique sont plus prononcés chez les jeunes adultes de 18 à 30 ans, en raison de la perturbation survenant durant une période importante de la formation de l’identité et de la carrière. Il a fait valoir le rôle de la communauté ecclésiale à cet égard : « Ma fille est membre de [l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours], et j’ai été émerveillé, au cours des trois dernières années, de voir à quel point votre communauté excelle à rendre les jeunes autonomes, connectés et compétents. […] J’ai le sentiment que votre communauté fait un très bon travail en orientant les gens vers des valeurs intrinsèques. » Il a ajouté que l’impossibilité de se rendre à l’église réduit les occasions pour plusieurs personnes de se sentir acceptées, de voir des visages amicaux et de recevoir du soutien.

Carlene Gardner, une unitarienne universaliste qui est directrice du Bureau de la vie religieuse et spirituelle de l’Université McGill (MORSL), a assisté à l’événement et a commenté par la suite les besoins spirituels des étudiants universitaires : « Être connectés au sens et au but de la vie aide les élèves à traverser ces temps difficiles. […] Une vie spirituelle riche peut aider à renforcer la résilience et ultimement à se prémunir contre un déclin plus grave de la santé mentale. »

Pour gérer le confinement, Koestner a donné quatre recommandations tirées d'une entrevue médiatique avec David Saint-Jacques, un astronaute québécois qui a passé plus de 200 jours dans l’espace : (1) trouver un sens et un but dans les sacrifices consentis en raison de la pandémie; (2) maintenir une routine quotidienne prévisible; (3) s’appliquer à « rendre les activités fluides » en s’y absorbant; et (4) s’efforcer de servir les autres.

En ce qui concerne le service, Koestner a déclaré : « Nous devrions nous demander s’il y a quelqu’un dans notre vie qui pourrait être tout à fait seul en ce moment. J’ai pris contact avec une personne âgée que je connaissais, et maintenant je lui parle toutes les semaines durant environ une heure, et je lui envoie des textos. Et je crois qu’il en est heureux, mais ce qui m’a surpris, c’est à quel point c’était important pour moi. Voilà le secret. »

Reyna I. Aburto, deuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a dit : « Il se produit des miracles lorsque les enfants de Dieu œuvrent ensemble, guidés par l’Esprit, pour tendre la main aux personnes dans le besoin. Nous entendons d’innombrables histoires où l’amour du prochain se manifeste pendant des catastrophes. […] Nos chemins sont différents et pourtant nous marchons ensemble. Notre chemin n’est pas d’où nous venons et ce que nous avons fait; notre chemin c’est là où nous allons et ce que nous sommes en train de devenir, dans l’unité » (« D’un commun accord », conférence générale d’avril 2018).

Le professeur Koestner a conclu sa présentation en soulignant l’importance d’établir des objectifs centrés sur l’amélioration des relations, le développement de soi, et l’engagement communautaire. Faisant état de nouvelles données provenant de ses recherches en cours sur la motivation et le bien-être des étudiants universitaires, il a déclaré que les étudiants qui se fixent un nouveau but pendant la pandémie semblent éprouver moins de détresse psychologique.

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.