« Maman » est un titre qui convient parfaitement à Lisa Harkness. Elle l'a porté pendant 28 ans tout en élevant ses cinq enfants. Aujourd'hui, plus de 200 jeunes missionnaires de la Mission de Montréal (Canada) de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours l'appellent officieusement la «maman de la Mission».
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Son titre officiel est « dirigeante de mission ». Aux côtés de son mari David, elle assure la formation et l'encadrement des missionnaires, ainsi que la prise en charge de leur bien-être spirituel, physique et social. Mais elle est heureuse et fière d'être surnommée « maman » à l'occasion de sa toute première fête des Mères passée loin de ses enfants biologiques. Sœur Harkness est l'une des 411 femmes qui servent en tant que dirigeantes de mission dans l'Église à travers le monde.
Nuits tardives, petits matins
Qu'est-ce que cela fait d’assumer le rôle de mère pour tant de jeunes adultes venus du monde entier, dont beaucoup vivent pour la première fois loin de chez eux et de leur famille?
« Vous savez ce que c'est quand vous êtes une nouvelle mère, demande-t-elle, que vous vous couchez tard et que vous vous réveillez tôt? C'est comme ça. Vers 21 h 30 ou 22 h, les appels téléphoniques des missionnaires commencent à entrer, puis ça recommence le matin. C'est comme si vous aviez 200 jeunes adultes à la maison. »
Puis, il y a les trajets vers l'aéroport à 4 h 30 le matin toutes les six semaines lorsque les missionnaires sont mutés dans la mission et hors de celle-ci.
Partager la sagesse en tête-à-tête
« Nous sommes en contact étroit avec eux », poursuit Harkness. « Les jeunes d'aujourd'hui sont très respectueux, mais aussi très francs et ouverts. Ils appellent pour poser des questions sur la lessive, la cuisine ou le nettoyage, mais surtout pour des préoccupations concernant les amis à qui ils enseignent, et sur la manière de les aborder et de toucher leur cœur. »
En tant que dirigeants de mission, les Harkness voyagent beaucoup en voiture ou en avion pour rencontrer personnellement les missionnaires dont ils ont la responsabilité. Ils participent à des réunions hebdomadaires avec ces missionnaires et mènent des entretiens. Chacune des sept régions qu’ils supervisent compte de 18 à 40 missionnaires.
« Notre mission est la plus grande mission géographique [des saints des derniers jours] dans le monde actuellement », a expliqué Harkness. Ses frontières s'étendent d'Ottawa à la Nouvelle-Écosse, puis du coin nord-est du Maine au pôle Nord en passant par le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve.
« Il y a beaucoup de temps consacré aux déplacements », dit-elle. « Nos missionnaires sont dispersés sur un grand territoire. »
En plus d'enseigner et de former les jeunes adultes lors des conférences missionnaires, Lisa Harkness prend le temps de parler avec chaque missionnaire avant qu’il s’entretienne avec son mari. « Je leur demande comment ils vont », dit-elle. « Nous parlons des leçons qu'ils enseignent et discutons de sujets de l'Évangile. Je veux aussi savoir ce qu'ils mangent et comment se porte leur famille. »
Chaque missionnaire « fait partie de notre famille »
Aussi impossible que cela puisse paraître aux yeux des gens, Harkness dit avoir établi des liens avec chaque missionnaire. « Chacun d'entre eux a l'impression de faire partie de notre famille », a-t-elle déclaré. « Mon mari et moi leur disons : "Vous ferez partie de notre vie pour toujours." »
Cet amour se manifeste dès qu'elle lit leur nom sur son ordinateur, avant même l'arrivée des missionnaires. « Nous les aimons d'une manière pure et enveloppante », a-t-elle expliqué.
Harkness affirme que l'un des avantages de travailler avec ces jeunes est qu'elle peut « les aimer, voir leur potentiel et essayer de les aider à assumer leurs responsabilités ».
Si Katia Van Duyse représente les sentiments de ses collègues missionnaires de la Mission de Montréal, alors l'amour que Lisa Harkness ressent pour eux lui est rendu à la tonne. « J'aime sœur Harkness, dit Van Duyse, et je ressens tellement d'amour de sa part. Elle remplit le rôle de mère si promptement et si facilement. »
Van Duyse admire également la capacité de sœur Harkness à faire en sorte que chaque missionnaire se sente important. « Elle se souvient des petits détails me concernant », dit Van Duyse. « Je ne sais pas comment elle fait. Elle est également très douée pour nous complimenter. Elle nous voit sous notre meilleur jour. »
Harkness a beaucoup de connaissances, selon Van Duyse. « Nous apprenons beaucoup d’elle », a-t-elle déclaré. « Elle enseigne des messages de l'Évangile avec nous et est capable de parler espagnol. Elle nous apprend beaucoup. Tout le monde a besoin d'une sœur Harkness dans sa vie. »
Lorsqu'elle était jeune femme, Lisa Harkness a servi une mission en espagnol dans la Mission de Baton Rouge (Louisiane). Lorsqu’elle a élevé ses enfants, elle a soutenu quatre d’entre eux pendant leur mission de l'Église. Elle sait donc d'expérience combien il est important de se sentir aimé par sa « maman de la Mission » et à quel point tous les parents espèrent que leurs propres enfants ressentiront cet amour.
« J'aime beaucoup la fête des Mères, non pas parce qu'elle reflète mon propre instinct maternel, mais parce qu'elle célèbre toutes les femmes qui prennent soin des autres », a déclaré Harkness. « C'est une responsabilité et un don divins de se soucier de quelqu'un d'autre que soi. La fête des Mères est un grand hommage aux femmes qui agissent ainsi. De nombreuses femmes ne sont pas en mesure de materner leurs propres enfants, mais leur capacité spirituelle et leur responsabilité d'aimer et de prendre soin d'autrui ne sont pas diminuées. »
En cette journée de la fête des Mères, nous honorons toutes les femmes qui prennent soin des autres et qui les guident.