Communiqué de presse

Des saints des derniers jours noirs façonnent l’histoire du Canada d’aujourd’hui

Février étant le Mois de l’histoire des Noirs, c’est le moment opportun de souligner la contribution des Canadiens noirs à l’histoire et à la culture du Canada. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours célèbre l’événement cette année en présentant trois dirigeants noirs saints des derniers jours qui font une différence dans les communautés qu’ils servent partout au pays.

Notre histoire est importante

À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, l’évêque Saint Louis invite les gens à « rechercher un souvenir au sujet d’un ancêtre (ou d’un membre inspirant de la communauté noire) et à le partager avec un membre de leur famille, un ami, un collègue de travail, un camarade de classe ou un voisin ». Transmettre ces anecdotes est un excellent moyen de faire connaître l’histoire des Noirs.

Jimy Saint Louis nous raconte brièvement l’histoire de sa vie. En janvier 2010, alors qu’il résidait à Port-au-Prince, en Haïti, un puissant tremblement de terre d’une magnitude de 7 l’a laissé prisonnier des décombres lorsqu’un bâtiment en béton de quatre étages s’est effondré sur lui.

Malgré un sauvetage miraculeux, l’évêque Saint Louis a été gravement blessé. « J’ai perdu une jambe et j’ai passé plusieurs mois à l’hôpital », relate-t-il. Il a dû s’éloigner de sa famille temporairement afin de recevoir les soins requis en raison des séquelles physiques qu’il avait subies, et pour sauver ses membres supérieurs. « Ma foi au Sauveur Jésus-Christ et mon témoignage de son Évangile glorieux ont grandi pendant mes épreuves », explique-t-il.

« Les conséquences du tremblement de terre sur ma vie et sur mon pays m’ont plongé dans une profonde réflexion sur l’avenir de ma famille », poursuit l’évêque Saint Louis qui a immigré au Québec avec sa famille en 2014.

Son épouse et lui ont suivi des formations pour accéder au marché du travail québécois. Leur famille s’est intégrée aisément à la communauté des saints des derniers jours et au peuple québécois. Jimy Saint Louis sert maintenant en tant qu’évêque d’une assemblée de saints des derniers jours de l’est de Montréal et il travaille à titre de technicien-comptable dans une grande entreprise canadienne.

Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, l’évêque Saint Louis nous fait non seulement part de son histoire, mais il souligne aussi que « c’est pour [lui] une occasion unique de [se] replonger dans quelques beaux souvenirs de [ses] ancêtres ». Il continuera à partager ses souvenirs d’avoir mangé, assis avec sa famille sous le ciel étoilé d’Haïti, les mangues sucrées que rapportait son grand-père.

Combattre le racisme

Rosa Jones, originaire de la Dominique, a immigré au Canada en 1970. « En tant qu'adolescente dans un nouveau pays [...] j'ai fait l'expérience du racisme pour la première fois de ma vie », se remémore-t-elle. Elle a toutefois rencontré à cette époque des personnes amicales qui lui ont été d'un grand soutien. « J'ai eu le privilège d'avoir des camarades de différentes origines raciales et ethniques, qui étaient des amis sincères, et nous faisions face aux défis de la vie ensemble », ajoute-t-elle.

Avant de prendre sa retraite en 2016, Rosa a travaillé dans la région de Toronto comme comptable, conseillère en intervention d'urgence en santé mentale et coordonnatrice de l'emploi au Collège Seneca. Elle a également occupé de nombreux postes de direction dans l'organisation de la Société de Secours de l'Église. Pendant près de six ans, elle a été présidente de la Société de Secours du pieu de Toronto Ontario (2008-2013) où elle avait la responsabilité de toutes les organisations des femmes de la région de Toronto.

Dans ce rôle, la présidente Jones offrait des conseils aux congrégations locales. Elle invitait également les femmes à participer à divers projets humanitaires, comme l'organisation de la production de plus de 200 sacs d’école en tissu remplis de fournitures scolaires envoyés à une école indienne pour lépreux en partenariat avec l'organisme Samaritan's Purse, la collecte de plusieurs paniers d'aliments pour bébés destinés à l'Armée du Salut, et la coordination de dons en argent pour procurer des vêtements religieux aux saints des derniers jours qui n'avaient pas les moyens d'en acheter.

Rosa Jones dit que, bien qu'elle continue à être confrontée au racisme d'une façon ou d'une autre, dans l'Église et en dehors, elle « supporte ces affrontements sans se décourager ». Elle précise que l'expérience qu'elle a acquise en tant que présidente de la Société de Secours l'a « rapprochée de la compréhension du Sauveur et de son amour, du fait que sa grâce est suffisante pour chacun d'entre nous, quelle que soit notre race ».

« Le Mois de l'histoire des Noirs est l'occasion de se rappeler la véritable histoire, celle des injustices, des luttes et des contributions à la construction de la nation, souligne-t-elle. Cela devrait servir de motivation et d'autonomisation aux générations montantes pour continuer à lutter pour l'égalité, la justice et les enjeux sociaux que met en évidence le Mois de l'histoire des Noirs. »

Rosa Jones espère que nous ne limiterons pas notre célébration de l'histoire des Noirs au seul mois de février de chaque année. Pour elle, le Mois de l'histoire des Noirs est une occasion de « nous unir dans notre engagement individuel pour créer un foyer, une collectivité et un monde où l'égalité est la norme, et où les besoins fondamentaux de la vie – le logement, une alimentation adéquate, des possibilités d'apprentissage et d'emploi rémunéré – sont accessibles à tous ».

Célébrer l’histoire des Noirs

Clloyld Burns a immigré de la Jamaïque à Toronto en 1976. L'année suivante, il s'est joint à l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. « Je venais d'avoir 18 ans et je m’adaptais lentement au mode de vie canadien. La découverte de l'Église a été une bénédiction pour moi. [...] J'ai eu l'impression de rentrer à la maison. Je n'avais jamais consacré ma vie à Jésus-Christ auparavant, c'était donc une nouvelle expérience pour moi », se souvient-il.

Peu de temps après, Burns a décidé d'aller en mission. Il a été le premier missionnaire noir à servir dans la mission canadienne de Vancouver (1983-1985). Burns a par la suite été l'un des premiers évêques noirs saints des derniers jours au Canada, supervisant la paroisse de Scarborough-Bluff (1993-1999) et l'un des premiers conseillers noirs dans la présidence du pieu de Toronto (2001-2013). Il est actuellement président de la branche des jeunes adultes célibataires de Toronto.

« Je pense que mes plus grandes réalisations, outre le fait d'avoir amené des gens à notre Sauveur Jésus-Christ en tant que premier missionnaire noir de la mission canadienne de Vancouver, ont été de faire tomber les préjugés voulant que l'Église ne soit pas accueillante pour les personnes de couleur. »

La recommandation du président Burns pour célébrer le Mois de l'histoire des Noirs est simple : « Soyons d'un seul cœur! » Il suggère que nous soulignions ce mois en « travaillant ensemble dans l'unité ». « Rassemblez-vous, célébrez, entraidez-vous et accueillez les gens comme Dieu le fait. Et il n'y a rien de tel que de la bonne musique et un repas traditionnel pour se réjouir. C'est l'occasion parfaite de nous aimer et de nous servir les uns les autres et d'accepter nos différences. Nous sommes tous les enfants de Dieu », conclut-il.

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Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.